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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 22:02

OK, je ne vais pas reprendre ici les paroles de la chanson populaire de Claude François. Mais à l'instant précis où j'écris ces lignes, j'ai le sentiment que dans la vie, beaucoup de choses s'en vont, reviennent, repartent puis parfois, reviennent de nouveau. En somme, les cycles du jour et de la nuit sont à l'image de la vie, le soleil laisse place à la nuit, qui à son tour, laisse place au soleil. Un peu comme dans la vie, lorsque le chagrin laisse place au bonheur, puis lorsque le bonheur laisse place aux pleurs, aux angoisses, à la peine et à la déception avant que l'espoir et la joie ne reprennent le dessus.

Mon propos principal en fait, c'est de parler de la reproduction de mes erreurs. Mon père m'a souvent dit que l'on a le droit de faire une connerie mais que l'on n'a pas le droit de faire deux fois la même. En effet, si l'on réitère une connerie, cela signifie que l'on n'a pas tiré d'enseignement de la même connerie que l'on a déjà faite précédemment ou que, pire encore, l'on a fait cette connerie la fois d'avant sans même se rendre compte qu'il s'agissait d'une connerie.

Or, mon problème, c'est que j'ai tendance à faire plusieurs fois les mêmes conneries, alors que je suis parfaitement conscient du fait qu'en c'en était et que juste après, je m'étais juré de ne pas la recommencer. Bon, d'abord, ça s'est produit avec mes accrochages en voiture lorsque j'étais jeune conducteur. Il y en a eu un, surtout du à la fatigue et à l'inattention, puis un autre, du à une vitesse excessive et à un feu grillé, le tout saupoudré d'un certain énervement et de l'impression malheureusement partagée par de nombreux jeunes conducteurs (surtout les hommes d'ailleurs), l'impression que l'on sait conduire puisqu'un inspecteur vous a décerné le permis de conduire et que les accidents n'arrivent qu'aux autres.

Il y a eu également la reproduction des mes erreurs envers ma soeur, les nombreuses brimades et vexations que j'ai pu lui infliger avec des mots, la façon que j'avais de la faire souffrir plus ou moins consciemment, les grosses maladresses que j'ai pu commettre en insinuant fortement que c'était facile de jouer les pauvresses pour se faire offrir des choses alors qu'elle manquait effectivement d'argent et ne demandait rien à personne. A chaque fois, j'ai regretté mes paroles, mais à la longue, il devient trop facile d'exprimer des regrets, ça ne suffit plus. Etre quelqu'un de bien, ce n'est pas faire tout et n'importe quoi et attendre ensuite que les personnes que l'on a fait souffrir vous pardonnent juste parce que vous regrettez vos actes. Les gens appréciables réfléchissent avant d'agir et essaient justement de ne jamais reproduire celles de leurs erreurs qui ont pu faire souffrir autrui.

Il y a encore ces comportements que je dois cesser d'adopter de façon générale, car ils sont préjudiciables à mon entourage ainsi qu'à moi-même, ne serait-ce que parce qu'ils font descendre l'estime que j'ai de moi-même. Il s'agit surtout de ma difficulté à garder pour moi des choses que les gens me confient. Pas mal de personnes se confient facilement à moi, parfois même sans que je ne leur demande quoi que ce soit. Même si je ne vais pas crier sur les toits tout ce que les gens viennent me raconter, je ne peux parfois pas m'empêcher de faire état de leurs confidences auprès de personnes très proches en le faisant évidemment à la condition qu'ils gardent eux-mêmes le secret, ce qu'ils font la plupart du temps. Cependant, le mal est fait à mon niveau et il est donc trop tard.

La dernière catégorie d'erreurs à laquelle je pense, ce sont celles qui sont dues à ma naïveté et qui me font souffrir, moi et uniquement moi. Elles ont été commises dans mes rapports avec les hommes. Evidemment, quand j'étais plus jeune et que j'étais débutant, à chaque rencontre, j'avais le même espoir, l'espoir que cette fois-ci, ce serait enfin le bon, peut-être pas l'homme de ma vie mais au moins celui avec lequel je pourrais vivre une belle histoire, celui qui me permettrait de croire que le bonheur entre deux hommes est possible et que même chez les gays, il y a de la place pour autre chose que les relations uniquement physiques et éphémères. Cette erreur, je l'ai reproduite des dizaines de fois même si inconsciemment, avec le temps qui passe et les échecs qui se multiplient, on essaie de se blinder un minimum et de ne plus trop se faire d'illusions, sans pour autant cesser totalement d'espérer.

Dans cette catégorie, la dernière erreur que j'ai commise a été de croire deux fois que le même gars avait changé d'avis et avait fini par ressentir des sentiments amoureux pour moi. Déjà il y a 3 mois, le manège s'était produit, version on se rencontre par Meetic, la nuit se passe bien, je crois ressentir une affinité, quelque chose de différent qui dépasse la simple attirance physique avec une réciprocité que je crois percevoir. Finalement, à la seconde rencontre, j'apprends qu'il est maqué, je tombe de haut et me relève tant bien que mal. Quelques semaines plus tard, j'apprends qu'ils ont rompu, je me dis que c'est mon tour et telle une pauvre chose pitoyable, j'espère que je serai le suivant et que je vais tirer profit de cette rupture. Manque de bol, il a besoin de temps, me dit qu'il tient à moi et veut que l'on reste amis. Je le crois non sans espérer qu'il finisse par changer d'avis mais préfère ne pas rester en contact, par crainte de trop souffrir. Il m'envoie un texto par moi, me disant qu'il veut me revoir sans ensuite répondre lorsque je lui écris que je suis d'accord. Ce texto mensuel, c'était assez pour m'empêcher de l'oublier mais pas assez pour me donner bon espoir. Cette semaine, coup de théâtre, sur MSN, il dit vouloir me revoir et m'appelle jeudi soir. Je ne peux décrocher mais le rappelle plus tard et j'apprends qu'il a mis à profit son "délai de réflexion" pour sortir avec un militaire pendant deux mois. Ils sont maintenant séparés. On convient de se voir jeudi de cette semaine, et à nouveau, mon espoir renaît, forcément. Je me sens mieux, plus optimiste, je vois de nouveau un sens à ma vie. Ce soir, un chat sur MSN m'a à nouveau enlevé toutes mes illusions. Il me ressert le même discours qu'il y a 3 mois, qu'il a besoin de temps, qu'il tient à moi et souhaite que l'on soit amis, qu'il ne veut pas reproduire les mêmes erreurs, qu'il est sensible et qu'un rien le touche (et moi dans tout ça, qu'est-ce que je suis, quelle est ma place??). Il me reproche d'être binaire, de ne pas connaître la demie-mesure mais je ne pense pas qu'en matière de sentiments, ce soit nécessairement un défaut, même si cela fait souffrir.

Ce qui m'énerve le plus, c'est lorsqu'il m'écrit qu'il espère que je trouverai un mec bien qui saura prendre soin de moi. Je déteste ce genre de fausse compassion qui n'a d'autre but que d'atténuer un certain sentiment de culpabilité. Il me dit que je ne le comprends pas et qu'il est peiné pour lui et par ma réaction. Le pire dans tout cela, c'est qu'ensuite, il finit par m'écrire que l'on ne se verra pas et je me retrouve dans la position d'infériorité de celui qui cherche à convaincre l'autre du bien-fondé d'une nouvelle (la dernière) rencontre. Je déteste ça, d'autant qu'en y réfléchissant, je me demande si à force d'étre seul, c'est de lui dont je suis amoureux ou si c'est de l'idée d'être avec quelqu'un. Cette réflexion m'a conduit à lui proposer en dernier ressort une rencontre pour clarifier mes sentiments envers lui, lui expliquant que je veux pouvoir rester ami avec lui s'il s'avère que mes sentiments envers lui ne sont pas tels que je l'avais cru au départ. Je n'ai pas reçu de réponse mais ce qui est certain, c'est que l'on ne se reverra pas jeudi et même que l'on ne se reverra peut-être jamais. Si finalement, je suis vraiment amoureux de lui et qu'il ne me recontacte que pour me proposer une amitié, je souffrirai sans doute moins en n'ayant plus de nouvelles de lui.

Bref, ça s'en va et ça revient mais ça n'est pas vraiment fait de tout petits riens. Si seulement j'étais aujourd'hui en mesure de chanter cette superbe chanson d'Edith Piaf: "Non, rien de rien, non, je ne regrette rien........"

 

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commentaires

B
En fait tu avais pris le parti de montrer un côté très négatif de toi-même, tu as donc eu des commentaires en conséquence. En fait, les réponses que tu fais aux commentaires montrent que tu as évolué depuis les erreurs que tu avais faites (décrites dans l'article) et c'est ça qui est important . Non ?
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I
Je suis plutôt de l'avis de Blanche en ce qui concerne les confidences (parfois trop lourdes à porter )que l'on te fait et que tu avoues ne pas savoir garder.Il est clair que ceux qui se sont confiés à toi ne vont pas être heureux de lire ça mais au moins tu es honnête. Et où,je suis bien d'accord avec "anonyme" c'est sur cette phrase: "j'ai l'impression de découvrir, par le biais de ce blog, un défaut que je ne te connaissais pas..."  finalement,un blog ça peut foutre une relation en l'air!
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L
Tous ceux qui se sont confiés à moi ne lisent pas ce blog mais en plus, ils n'ont pas tant de crainte que ça à avoir. En effet, malgré l'impression que j'ai voulu donner dans l'article, je n'ai pas eu d'accrochage en voiture depuis plus de 7 ans, je n'ai plus aucun problème avec ma soeur et je fais en sorte de la soutenir et de ne plus jamais la faire souffrir volontairement. Ca fait déjà deux catégories d'erreurs sur 4 que j'ai cessées de reproduire.<br /> Je suis également sur le chemin de l'amélioration pour ce qui concerne la conservation de secrets. C'est finalement encore sur le blindage affectif qu'il me reste le plus long chemin à parcourir....
A
"Il s'agit surtout de ma difficulté à garder pour moi des choses que les gens me confient. Pas mal de personnes se confient facilement à moi, parfois même sans que je ne leur demande quoi que ce soit. Même si je ne vais pas crier sur les toits tout ce que les gens viennent me raconter, je ne peux parfois pas m'empêcher de faire état de leurs confidences auprès de personnes très proches en le faisant évidemment à la condition qu'ils gardent eux-mêmes le secret, ce qu'ils font la plupart du temps. Cependant, le mal est fait à mon niveau et il est donc trop tard."<br /> je t'avoue que je suis un peu surprise par cette révélation... et déroutée aussi ! il est vrai que tu as déjà été amenée à me raconter des confidences qu'on avait pu te faire pour rétablir une certaine forme de vérité. Par contre, avouer ce genre de choses n'incite pas forcément à se confier à toi !! Moi qui voyais en toi quelqu'un en qui on pouvait faire entièrement confiance, j'ai l'impression de découvrir, par le biais de ce blog, un défaut que je ne te connaissais pas...
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L
D'une part, ce blog permet peut-être à certains de me découvrir, avec les défauts et les qualités que cela suppose. D'autre part, après avoir lu ce commentaire, je comprends mieux pourquoi tu ne m'as pas dit bonjour dans le couloir. J'avais d'ailleurs un pressentiment. Sache cependant que je n'ai pas divulgué à qui que ce soit les choses personnelles que tu as pu me confier, pas plus que je ne t'ai d'ailleurs répété des secrets que d'autres m'avaient confié, hormis une fois, par loyauté, ce pseudo-secret s'étant en fait révélé être un mensonge.<br /> Après, plutôt que de te faire de fausses idées, tu aurais probablement été plus inspirée de me faire part de ton ressenti directement et j'aurais alors pu dissiper le malentendu généré par cet article.
B
Je ne vais pas rebondir sur les histoires d'amour, car ça me rappelle de trop mauvais souvenirs, les hommes entre eux sont aussi mauvais que les hommes avec les femmes, et franchement, ce n'est pas rassurant.<br /> Par contre, sur la capacité de ne pas pouvoir conserver un secret. J'ai eu ce souci aussi. C'est parce que le secret est trop lourd à porter seul, il faut absolument le redonner à quelqu'un qui va nous aider à le porter. Ceux qui nous confient ça ne nous font pas un cadeau en nous le confiant, il faudrait qu'ils le comprennent. Moi j'ai appris à garder ou à nuancer (par exemple, apprendre à garder la partie la plus importante du secret), mais c'est long à maitriser.
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L
Je reconnais que parfois, certains secrets sont lourds à porter et que se confier à autrui est une façon de se soulager. Cependant, je ne crie pas sur les toits tout ce que l'on me raconte et il y a des tas de chose strès personnelles et importantes que je garde pour moi.<br /> Les fois où il m'arrive de déraper, c'est plus par maladresse, sans entrer dans les détails, que par envie de répéter les secrets que les gens m'ont confiés. Je maîtrise d'ailleurs mieux l'art de la conservation de secret aujourd'hui qu'auparavant et lorsque j'en divulgue volontairement, c'est systématiquement par loyauté, ce que j'ai déjà fait auprès de Mam'selle anonyme d'ailleurs.
I
Je n'ai pas de conseils à te donner...ce que je peux juste te dire ,c'est que nous faisons tous des erreurs et cela que l'on soit jeunes ou moins jeunes...L'essentiel c'est que tu reconnaisses tes erreurs,ce qui prouve que tu n'es pas de mauvaise foi,ce qui à mon sens est déjà très important! Quant à ton histoire avec ce mec qui à chaque fois  repousse l'échéance,ce n'est pas bon signe. Les  histoires d'amour ( celles où les sentiments sont réciproques) sont simples même si inconsciemment on cherche des complications parce qu'au fond,on n'aime pas la monotonie.Bon courage!
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L
Tu es pleine de bon sens. Mon père dit souvent (décidément, je passe mon temps à le citer, c'est mauvais signe) que l'expérienc est une somme de conneries. Alors certes, j'en ai déjà fait pas mal et j'en ferai sans doute encore beaucoup d'autres, en espérant juste que ce ne soit pas les mêmes.<br /> Pour mon histoire avec le gars, effectivement, je crois que l'amour ne doit pas être trop compliqué, surtout dès le début. Quand ça commence en étant incertain, précaire, déséquilibré, il vaut mieux laisser tomber. Quand on aime, on le sait, on n'a pas besoin de temps. Les problèmes ne doivent arriver qu'une fois la relation établie sinon, je pense que c'est fichu d'avance.

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