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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 19:50

OK, je suis mal placé pour intituler un article ainsi vu que 2006 restera l'année pendant laquelle j'ai perdu un ami. Attention, je ne suis pas comme Chabat avec sa mère dans la Cité de la peur (film culte que je recommande au passage), c'est pas que je ne sais plus où je l'ai mis. C'est juste qu'il a décidé que j'avais commis une erreur qui me rendait désormais indigne de rester son ami. En même temps, c'est quand on perd les choses ou les gens que l'on réalise à quel point ils nous étaient précieux.

En même temps (ben ouais, je sais, ça en fait des choses en même temps mais c'est comme ça, lol!), ce n'est pas toujours vrai car je sais aujourd'hui que tous mes amis me sont précieux et je n'ai nul besoin que notre amitié ne soit mise en péril pour m'en rendre compte. C'est d'ailleurs plus exact avec ma meilleure amie qu'avec quiconque. C'est une conversation que j'ai eu avec cette denrière hier soir qui m'a conduit à écrire ce post, le rendant ainsi pour elle d'un intérêt assez limité, ;-)!!

Je n'ai pas toujours eu beaucoup d'amis et je crois même pouvoir dire qu'à une époque, je n'en avais pour ainsi dire aucun. Quelques copains et copines, tout au plus, et encore l'étaient-ils uniquement parce que nous fréquentions le même établissement scolaire. Actuellement, les choses vont mieux, j'ai évolué, plutôt dans le bon sens même s'il reste encore du travail à accomplir, j'en suis conscient et mon entourage me le confirme. Cependant, j'ai gardé de cette époque une grande envie de me faire des amis, un goût pour le contact avec les gens, un intérêt pour leur personnalité, leurs blessures, leurs expériences. J'ai une logique plutôt expansionniste en matière d'amitié, en essayant d'être ouvert au plus grand nombre et en cherchant toujours à mieux connaître les autres, me disant que c'est la meilleure façon de mieux les apprécier. Je crois pouvoir affirmer que je donne assez facilement ma confiance aux gens et je n'ai jusqu'à présent que très rarement été déçu. Il n'y a donc pas de raison d'avoir des regrets.

Comme écrit plus haut, je n'ai donc jamais fait partie d'une bande d'amis même si les différents amis rencontrés pendant mon année de formation professionnelle forment une sorte de groupe. Cependant, il ne s'agit pas d'une bande d'amis dans la mesure où même si je les apprécie tous, je ne pense pas que tous s'apprécient. J'ai donc une expérience de l'amitié essentiellement en duo, et principalement avec ma meilleure amie.

Ma volonté de maximiser mon nombre d'amis a pu me conduire à, sinon chiper des amis à autrui (personne n'appartient à personne et je ne suis jamais devenu ami avec quelqu'un par personne interposée tout en privant l'intermédiaire de son amitié avec mon nouvel ami, chais pas si c'est bien clair mais bon....), tout au moins à me faire des amis par personne interposée (et une répétition, une!) et à ensuite voir la personne seule. Ca m'est arrivé avec mon meilleur pote, qui est l'ex-copain de ma soeur, et celle-ci ne m'en a jamais tenu rigueur, au contraire. C'est parce que j'ai rencontré des gens formidables par personne interposée que je continuerai à m'intéresser aux gens qui me seront présentés et que j'approfondirai mes relations avec eux si je sens que nous avons des affinités et que nous pouvons tisser des liens privilégiés.

Ce qui est un peu surprenant, c'est qu'en amitié comme en amour, la jalousie peut apparaître. Elle ne prend certes pas les mêmes proportions en matière amicale qu'en matière amoureuse et ne conduit pas aux mêmes extrêmités. On n'a encore jamais vu de crimes passionnels par amitié, et c'est heureux! Mais je reconnais avoir éprouvé une forme de jalousie quand ma meilleure amie faisait de nouvelles connaissances, même si je sais qu'elle et moi avons une relation très privilégiée qui n'est pas transposable avec quelqu'un d'autre. On se connaît mutuellement par coeur, on est à l'écoute l'un de l'autre, on se conseille, on s'apprécie et on a évolué parallèlement ensemble. Rien d'important (voire d'insignifiant pour ce qui me concerne!) ne se passe dans la vie de l'un sans que l'autre n'en soit immédiatement informé. Bref, rien ne peut remplacer ça et personne ne peut nous l'enlever, c'est tout ce qui compte. Même si je me suis fait d'autres amis depuis que je la connais, elle a pris une telle longueur d'avance que personne ne la rattrapera jamais. Surtout, qu'elle n'en doute jamais.

Bon, allez, trève de sentimentalisme, parce que c'est pas tout ça, mais FBI portés disparus va bientôt commencer et j'ai faim, ;-)!

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 22:20

Au risque de faire injure à l'intelligence de mes lecteurs, je précise que je pèse 72 kgs et que le titre de l'article n'est du coup, pas une coïncidence. C'est un événement en apparence anodin mais qui est significatif pour moi qui m'a inspiré cet article.

La violence est omniprésente dans le monde dans lequel nous vivons, qu'elle soit physique ou psychologique, voire les deux en même temps. Que ce soit dans la rue, dans les transports en commun dans lesquels les gens vous poussent, vous bousculent, vous écrasent les pieds ou cherchent à monter avant que vous soyez descendus de la rame ou parfois au travail. Je ne parlerai pas ici des rapports de voisinage, quand les voisins sont bruyants et qu'il faut se gendarmer avec eux pour avoir un peu de tranquilité. La violence se manifeste aussi en voiture, puisque l'on se sent protégé dans son automobile et que la voiture fait écran entre soi et les agresseurs de l'extérieur. Il faut se battre en permanence, que ce soit physiquement ou au sens figuré, en essayant d'intimider autrui et de faire croire que l'on est plus fort que ce que l'on est réellement. Le tout est en fait de donner à ses éventuels adversaires une surimpression de force et d'assurance pour justement éviter d'aller à l'affrontement.

Le problème, c'est que je n'ai jamais su donner cette impression trompeuse aux gens, parce que je ne suis finalement pas quelqu'un de fort. Physiquement, je pense avoir une force inférieure à la moyenne, du fait de ma carrure, disons plus proche du sandwich SNCF que du frigo américain et qui a parfois fait croire à certains (surtout au collège) que l'on pouvait me taper dessus sans encourir de représailles. Parfois, c'était vrai, trop souvent sans doute, parfois, c'était faux. Je suis sans doute plus fort psychologiquement que physiquement, même si certains jours, quand j'ai le moral dans les chaussettes, la moindre difficulté peut prendre des proportions démesurées.

Quoi qu'il en soit, il s'est produit ce soir ce que j'appellerais une scène de violence ordinaire. Je revenais du ciné en bagnole, un connard mal garé redémarre et vient me serrer sur la gauche alors que je suis arrêté au feu rouge, dans le but de passer devant moi. Evidemment (je sais que c'est con mais on ne fait pas toujours des choses intelligentes dans la vie), je démarre rapidement pour l'empêcher de passer, il passe quand même, me serre et je le klaxonne. Un feu rouge plus loin, il descend de sa voiture (un physique banal, la bonne trentaine, pas très grand, un peu rond, maghrébin) et vient m'engueuler à ma porte, me disant qu'il est emmerdé avec sa bagnole et que je viens le faire chier en plus, m'insultant au passage. Je lui réponds que je n'en ai rien à foutre et que ça n'excuse rien. Il m'insulte de plus belle et devient menaçant, essayant de m'atteindre au visage. Ma vitre est peu ouverte, il est maladroit et m'effleure à peine. Néanmoins, il m'a touché, je comprends qu'un basculement vient de se produire et qu'une fois de plus, je dois m'écraser et ranger ma fierté dans ma poche si je veux éviter que ça ne dégénère. Je laisse tomber. Je le double au rond-point suivant, il me redouble, me serre et freine brutalement devant moi, je l'ai vu venir, je fulmine et laisse de la distance.

Qu'en conclure? Que l'on peut se faire taper dessus pour rien et qu'une situation peut dégénérer d'une minute à l'autre sans que l'on puisse s'en douter. Que ce n'est pas toujours celui qui a raison qui a le dernier mot et qu'en ville comme dans la jungle, la loi du plus fort est souvent la meilleure. Que j'ai probablement été lâche une fois de plus. Qu'aurais-je du faire? S'il s'est permis ce geste, c'est qu'il a cru ne rien risquer en le faisant et que donc, je ne lui ai pas inspiré la méfiance. Aurais-je du descendre de voiture et le frapper à mon tour, pour sauver ma dignité? Juste après l'altercation, je m'en suis voulu. J'en voulais à ce con pour ce qu'il avait fait et pour m'avoir renvoyé au visage ma propre lâcheté. Je m'en voulais également d'avoir été lâche et de ne pas avoir mis un poing dans la gueule de ce sale con, de ne pas avoir eu ma bombe lacrymogène sur moi pour lui gazer sa sale gueule. Pour couronner la soirée, j'ai croisé mon connard de voisin dans l'ascenseur, celui qui ne dit pas bonjour et s'étonne que je m'en indigne.

C'est dans ces moments-là que je déplore de rentrer dans un appartement vide. A qui en parler, puisque j'ai besoin de parler de ce genre de choses mais que j'ai quelque part honte de mon attitude dans ce genre de circonstances. Finalement, j'ai choisi d'utiliser mon blog comme un exutoire et de vous en parler, mes fidèles lecteurs, de cet événement qui en lui-même, peut sembler insignifiant, mais qui étant donnée la façon dont je l'ai ressenti, est lourd de sens.

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 10:21

Je n'ai pour ainsi dire jusqu'à présent rencontré des gars que par l'intermédiaire d'Internet. Il y a bien eu quelques rencontres faites grâce à des amis ou des collègues de travail mais cela est resté très marginal. Je pense pouvoir dire que c'est grâce à Internet que j'ai pu rencontrer des garçons et je me dis parfois que sans ce moyen, je n'aurais peut-être jamais franchi le pas. Bref......

Les rencontres gay par Internet sont très particulières et finalement faussent la perception que chacun a de son interlocuteur. D'abord, le fait de dialoguer avec quelqu'un par ordinateur interposé permet de se faire passer pour quelqu'un d'autre, d'autant qu'il est impossible avant de prendre un contact téléphonique d'entendre la voix de son correspondant. La voix et le regard, qui sont deux vecteurs d'émotion importants et deux révélateurs (parmi beaucoup d'autres, je le reconnais) de la personnalité d'un individu, font défaut dans les forums de discussion sur Internet. Les photos sont parfois avantageuses (y compris les miennes, même si je veille de plus en plus à en montrer des plus naturelles pour éviter les surprises) et il y a parfois un gouffre entre le physique apparaissant sur une image, figé, presque déshumanisé, froid, et la personne que l'on a ensuite en face de soi en chair et ren os. Souvent, le décalage est même grand car on ne peut s'empêcher d'imaginer comment est le garçon sur cette photo en réalité et souvent, on est sinon déçu, tout au moins surpris, parce que la persone ne correspond pas à l'idée que l'on s'en était faite.

La voix est justement un facteur de surprise, malgré un contact téléphonique préalable, parce que ce garçon qui semblait raisonnablement viril en photo s'avère en fait plutôt précieux ou efféminé, avec une tendance à rire bêtement sans raison particulière. De plus, même lorsqu'un forum de discussion est plutôt orienté rencontres à but sexuel, je ne peux m'empêcher de me dire que peut-être, une rencontre peut déboucher sur autre chose ou sur quelque chose de  plus sérieux. Après tout, si je ne rencontre jamais personne, je ne risque pas de trouver un copain donc j'essaie de me donner les moyens de mes ambitions.

Je passe d'ailleurs par des phases de rencontres assez chargées (sans pour autant avoir des rapports sexuels avec chacun des mecs rencontrés, loin s'en faut) qui laissent place à des périodes totalement vides. Ainsi, dès que j'ai eu ma connexion Internet en septembre 2002, j'ai commencé à rencontrer pas mal de monde, la frénésie du débutant sans doute, l'envie de me confronter à mes désirs et à des garçons qui me ressemblaient un peu, l'envie de se persuader que l'on n'est pas seul à être attiré par des personnes du même sexe, l'envie de se prouver que l'on peut plaire, bref, tout un tas de choses. Ainsi, en 2003, c'est plusieurs dizaines de garçons que j'ai rencontrés, avec un succès assez variable. Quelques belles rencontres, presque toujours sans lendemain cependant, parfois de mon fait, parfois malgré moi. J'ai souvent entendu de belles paroles qui ne se sont pas traduites par des faits et j'ai toujours eu du mal à comprendre que je puisse plaire un soir à un mec à un moment T et qu'ensuite, il ne souhaite pas que l'on se revoit, même seulement pour passer du bon temps. De même, je ne suis parvenu à me faire aucun ami parmi les gars que j'ai rencontrés, alors que cela aurait justement été un moyen de m'affranchir de la nécessité de surfer sur Internet pour faire des rencontres. Les rencontres naturelles sont tellement plus belles, plus saines, plus excitantes.

En 2004, ça a été quasiment le calme plat, j'ai fait très peu de rencontres, je préparais des concours et je préférais me concentrer sur mon avenir professionnel plutôt que sur la bagatelle. J'ai commencé aussi à entrer dans une période pendant laquelle je craignais tellement l'échec, le rejet par autrui, que je préférais m'abstenir de rencontrer des gens plutôt que de courir le risque que mes rencards n'aboutissent à rien. Je sais bien que cela n'est pas une solution, mais qu'au contraire, c'est la garantie de ne jamais trouver ce que je cherche mais à cette période, je ne pouvais pas surmonter mon appréhension.

2005  a été une année passée en partie à Montpellier, avec deux rencontres qui n'ont rien donné non plus. Les mecs de là-bas sont les mêmes que ceux de Paris, ni mieux, ni pire. Et puis, à Montpellier, j'étais tellement bien avec tous mes amis de promotion que je ressentais moins la solitude et le besoin de rencontrer des garçons. Rentrée 2005, je me suis installé à Paris et j'ai enfin eu mon indépendance. Sur le papier, tous les ingrédients étaient réunis pour favoriser des rencontres abondantes. Une rencontre fin 2005, une en janvier 2006, puis plus rien avant juillet 2006 (le fameux garçon pour lequel j'avais des difficultés à déterminer mes sentiments, cf un article précédent). Enfin, depuis septembre, j'ai rencontré 3 garçons, dont l'un a fait l'objet de mon article sur le fait de s'égarer avec un plan. Peut-être que je vais relancer un peu la mécanique.

A chaque début d'année, je me dis que je voudrais bien que l'année qui vient soit enfin LA bonne, celle pendant laquelle je ferai enfin LA rencontre qui changera le cours de ma vie. J'essaie vraiment de ne pas être obsédé par cette idée, mais simplement de rester attentif aux occasions qui se présentent. Je me dis que je ne suis pas pire qu'un autre, probablement pas plus exigeant que la moyenne non plus et que même si le physique est important, les qualités humaines, la tendresse, la fidélité, l'intelligence, l'écoute sont primordiales chez un homme. Je veux croire que je finirai par trouver. J'essaie de ne plus me poser de questions, de rencontrer les mecs qui me plaisent, au moins sur le papier, en me disant qu'au pire, ça ne donnera rien et que je n'aurais pas perdu grand-chose (un peu de temps, un peu d'espoir tout au plus) et qu'au mieux, je prendrai un peu de plaisir et aurai l'illusion, l'espace de quelques heures, de compter vraiment pour quelqu'un, voire de transformer l'essai et d'enfin modifier le cours de mon existence. Et puis, l'hiver arrive un peu en avance cette année, et je ne connais pas de meilleur moyen de se réchauffer que de se coller à un corps tout chaud et doux, ;-)! En plus, c'est du chauffage économisé et c'est bon pour la planète! Alors, vive l'écologie!

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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 20:27

J'ai pensé à écrire cet article suite à des remarques que m'a faites un jeune homme que j'ai rencontré jeudi dernier (et avec lequel je me suis vaguement égaré, bref....). L'apparence occupe une grande place sur ce blog puisque j'en ai déjà parlé dans "Mieux vaut être riche, beau et bien portant que..." et dans une moindre mesure, dans "Comédies diverses et variées". Je m'interroge sur les attitudes que chacun d'entre nous adopte dans les différentes circonstances qui mises bout à bout, composent notre existence.

Des remarques assez désobligeantes m'ont donc été faites jeudi soir, sans que je ne les prenne mal pour autant puisque je comprenais les raisons pour lesquelles elles m'étaient faites, sans pour autant les approuver totalement. Ce garçon me reprochait de faire preuve d'un humour qui n'était pas à son goût et qui n'avait d'autre but, selon lui, que de dissimuler un certain manque d'assurance et une sorte de gêne par rapport au moment présent, comme si j'avais quelque chose à prouver en faisant de l'humour (vraiment pas méchant d'après moi) à ses dépens au lieu de faire des blagues dans l'absolu. Cela donnait selon lui l'impression que j'étais un petit merdeux, un peu imbu de lui-même et à la limite de la méchanceté.

J'étais très surpris par ses critiques, même si je comprends que l'on puisse donner l'impression, par ses actes ou ses paroles, que l'on est différent de ce que l'on est réellement. J'ai en tout cas nié être quelqu'un de méchant mais il est vrai que l'humour peut être pour moi un moyen de dissimuler un sentiment de malaise, quand je suis en compagnie de personnes que je ne connais pas. Ces remarques m'ont renvoyé à des souvenirs de la fac. Une fois que je connaissais un peu les gens, j'aimais bien savoir comment ils me percevaient avant de faire ma connaissance (d'ailleurs, certains me le disaient sans que je le leur ai demandé). Souvent, l'impression que j'étais quelqu'un de froid, de dur, de sec et d'un peu prétentieux revenait alors que je ne pense vraiment pas être quelqu'un qui aie ces traits de caractère (certainement pas la prétention d'ailleurs).

Nous sommes probablement tous plus ou moins victimes de l'impression que nous donnons aux gens par notre attitude, notre comportement, notre regard ou nos propos mais il nous appartient de surmonter ces apparences et les premières impressions pour découvrir que derrière une certaine image, se cachent parfois des personnalités riches, intéressantes et attachantes. Certaines personnes donnent l'impression d'être très hautaines alors qu'elles souffrent au contraire d'une timidité pathologique reflétant un manque de confiance en soi ou une méfiance envers autrui. Le principal est qu'au final, la vérité soit rétablie et que les réelles qualités humaines de chacun soient appréciées.

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 18:30

En ce moment, je m'interroge parfois sur mon rapport à l'alcool. Je n'ai pas spécialement l'angoisse de devenir alcoolique, je ne crois pas que ça puisse m'arriver (encore qu'il ne faille jurer de rien) mais je m'interroge quand même, surtout que je considère que mon père souffre d'une forme d'alcoolisme. Même s'il n'est jamais bourré, ni violent ou agressif à cause de l'alcool, il a une consommation d'alcool excessive qui a forcément créé chez lui une forme de dépendance. J'ai déjà essayé de lui en parler, plus sur le mode "je me préoccupe de ta santé et sur le long terme, c'est mauvais pour toi" que sur le mode "c'est très mal de boire, Papa, tu sais", mais rien n'y a jamais fait.

Du coup, ça m'a conduit à m'interroger sur le critère de l'alcoolisme. Est-ce le fait d'être fréquemment bourré qui fait d'une personne un alcoolique? Faut-il uniquement se référer à l'état de dépendance ou non de l'individu pour trancher la question? En ce qui me concerne, je ne suis pas dépendant à l'alcool et je peux rester des semaines sans en boire une goutte (j'ai l'impression de m'exprimer comme un repenti adhérent des alcooliques anonymes en me relisant). Je n'éprouverais aucun plaisir à boire de l'alcool seul et je me le suis toujours d'ailleurs interdit, même si dans les faits, je n'en ai jamais réellement éprouvé l'envie. Autant j'aime bien me goinfrer quand j'ai un coup de déprime (une vraie gonzesse, je sais, lol!), autant j'aurais vraiment l'impression d'avoir franchi une limite si je me mettais à boire seul. J'ai l'impression que lorsqu'on commence à consommer de l'alcool hors d'un cadre convivial et festif, on peut vite tomber dans l'alcoolisme, surtout si la vinasse n'est qu'un moyen de s'étourdir pour oublier sa solitude et ses problèmes. Nan merci!

Je ne peux pas nier que lorsque je suis en société, dans un cadre un peu festif (soirée chez des amis ou chez moi, pot de départ ou d'arrivée à mon boulot, soirée en boîte, qui sont très rares pour ces dernières, cocktails mondains grâce au sésame de ma meilleure amie), je ne rechigne pas à lever un peu le coude, et même à boire avec un peu d'excès. Je ne cherche pas spécialement à être bourré et je ne considère pas que l'on ne puisse pas passer une bonne soirée sans alcool mais force est de constater que les gens sont en général plus amusants, moins guindés, moins dans la retenue lorsqu'ils ont un coup dans le nez. Je dois ajouter qu'en plus, même si je ne suis pas très épais physiquement, je supporte relativement bien l'alcool (surtout le champagne d'ailleurs, allez savoir pourquoi...). Je ne suis que très rarement malade (il faut vraiment que je l'aie cherché, comme lors de la première cuite, à 17 ans, suite à moults mélanges hasardeux....), je ne deviens pas agressif ni violent et je peux continuer à tenir des propos cohérents (enfin, disons, pas plus incohérents que d'habitude).

Ce qui est assez pénible en revanche, c'est d'être dans une soirée dans laquelle il y a de l'alcool, mais dans laquelle vous êtes le seul à boire. Résultat, vous vous retrouvez à devoir boire plus que de raison, parce que des fois, c'est vraiment péché de gâcher, surtout quand c'est du champagne. Du coup, vous avez l'impression d'être l'alcoolo de service et surtout, les autres convives ne sont pas forcément dans le même délire que vous. Ca peut entraîner un certain décalage qui gâche vite le plaisir d'avoir bu.

Moralité, faut essayer d'éviter de tomber dans l'alcoolisme et de boire seul, et aussi de boire avant de prendre le volant, mais pour le reste, y'a pas de raison de se priver. Après tout, l'alcool est sinon la condition d'une soirée réussie, tout au moins un ingrédient dont l'importance n'est pas négligeable. Et tant que l'on n'a pas oublié le lendemain matin ce que l'on a fait lors de la soirée de la veille, pourquoi se priver?

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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 22:24

J'ai voulu écrire cet article, d'abord en tant que citoyen français, et ensuite en tant que gay. On ne pourra pas me soupçonner d'homophobie, c'est déjà ça.

Une fois de plus, j'ai consulté le site Wikipédia pour donner une définition de l'homophobie.

Le terme d'« homophobie » désigne l'hostilité explicite ou implicite subie par les homosexuels. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l'aversion ou encore de la désapprobation envers l'homosexualité. Par extension, l'homophobie désigne les préjugés et la discrimination anti-homosexuels. Deux amendements à des lois anti-discriminations existantes ont été adoptées le 31 décembre 2004, réprimant les propos homophobes tenus publiquement (au même titre que les propos xénophobes, racistes, sexistes, handiphobes, etc.) La loi ne précisant pas le terme "homophobe", doit être compris comme tel tout propos qu'un jugement aura déclaré être homophobe.

D'abord, en tant que gay, je ne me suis jamais senti victime de discrimination fondée sur mon orientation sexuelle. Il pourra m'être objecté que cela n'a rien d'étonnant dans la mesure où dans la rue, je ne présente aucun signe pouvant laisser deviner mon homosexualité, que je ne fréquente quasiment jamais les lieux gays, que je me promène rarement dans des quartiers qui craignent, que j'évite de me mettre dans des situations à risque et que je n'ai pas de petit copain. Aucune chance donc que quiconque ne puisse deviner que je suis gay sans que je le lui ai dit auparavant. Comme je suis fonctionnaire, je suis également relativement protégé de ce côté-là. On pourra donc me répondre que mon cas n'est pas représentatif des discriminations subies par les gays (je ne conteste pas qu'elles existent, malheureusement, ni qu'elles soient nombreuses).

 Quoi qu'il en soit, je n'étais pas favorable à l'adoption de cette loi pénalisant les propos homophobes. D'une part, parce qu'une loi ne changera pas les mentalités dans la société mais qu'au contraire, un travail doit être fait par les gays. D'autre part, parce qu'elle peut aboutir à une restriction de la liberté d'expression injustifiée. Je sais bien qu'il n'est pas satisfaisant que les homos doivent se normaliser, s'édulcorer pour être acceptés mais cependant, je pense que l'on ne peut pas revendiquer son intégration dans la société sans faire un minimum d'effort d'adaptation. Je suis d'ailleurs très réservé sur la marche des fiertés, qui d'un côté, donne une image disons trop festive et exubérante de l'homosexualité tout en se voulant l'occasion de présenter les revendications de la "communauté" homo (lutte contre les discriminations et accès au mariage et à l'adoption ces dernières années).

Je trouve aussi qu'il existe parfois une certaine paranoïa au sujet de l'homophobie. Je ne nie pas (et cela me désole, me révolte et m'attriste) que certains gays se fassent agresser parce qu'ils sont homosexuels. La police ne semble pas en général très pressée d'élucider ce genre d'affaires (non-lieu dans l'affaire Sébastien Nouchet, silence radio sur le jeune gay retrouvé à moitié mort dans une forêt de région parisienne cet été). La condamnation du député UMP du Nord Christian Vanneste pour propos homophobes est également un signe encourageant (je sais, j'étais pas favorable à cette loi mais de tels propos de la part d'un représentant du peuple français, c'est inadmissible). Mais je crois que ce n'est pas en France que l'homophobie est la plus présente, la Russie et la Pologne (entre autres) étant très à la pointe actuellement en la matière.

Ainsi, si pendant l'été 2004, de nombreuses manifestations d'homophobie violentes ont pu être observées (le fameux mariage de Bègles en juin 2004 célébré par Noël Mamère), je refuse le discours selon lequel ce serait être homophobe que de ne pas être favorable au mariage homosexuel. Je ne suis moi même pas favorable à l'ouverture du mariage aux gays. De toute façon, les gays ne sont pas hétéros et ne peuvent pas demander une assimilation totale à ces derniers, même si la revendication relative à une égalité de droits me semble légitime. Une amélioration du PACS serait probablement suffisante, d'autant que peu de couples gays ont une réelle intention de se marier. Le dernier événement en date révélateur d'une certaine paranoïa a été relaté par le blog gayclic.com. Il était question de propos tenus sur FUN RADIO par Cauet au sujet de Delanöé. Il a évoqué un homme pédant (on peut être pédant sans être homo) et ayant un balai dans le cul. Or, ces propos, ausi contestables soient-ils, ne présentent en rien un caratère homophobe selon moi. Il ne faudrait donc pas que cette paranoïa au sujet de l'homophobie ne devienne le prétexte à interdire la moindre critique relative à des personnalités gays.

En résumé, l'homophobie existe et doit être combattue mais pour que ce combat reste crédible, il ne doit pas être mené aveuglément ni à mauvais escient ou au nom d'une idéologie aboutissant à une quasi-censure. 

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21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 15:37

Le titre de l'article ne correspond pas exactement à son contenu mais il a quand même un vague rapport avec ce dernier. En effet, j'ai appris cette semaine qu'une de mes amies était enceinte. Elle a 30 ans, un bon job (bon salaire et sécurité de l'emploi), elle aime son compagnon et sa grossesse n'a donc rien d'un accident. De plus, être enceinte n'a rien d'exceptionnel. Cependant, c'est la première fois qu'une femme de mon entourage proche est enceinte, mes autres amies n'étant pas encore mères, tandis que dans ma famille, aucune des femmes en âge de procréer ne se soit encore décidée.

J'étais évidemment très content pour mon amie même si sa grossesse va lui poser quelques problèmes matériels. La joie passée, je me suis mis à gamberger. A gamberger d'abord sur les changements qu'un enfant entraîne dans la vie de ses parents lors de sa venue au monde. Beaucoup de bonheur tout d'abord, puis une complète réorganisation de leur existence autour de leur enfant, une grande responsabilité dont les parents se sentent investis envers ce petit être sans défense, le devoir de le protéger, de l'éduquer et de lui donner des "armes" pour en faire plus tard un adulte heureux, bien dans sa peau et équilibré. J'imagine que la difficulté réside notamment dans le fait d'aimer son enfant, suffisamment pour qu'il le sente et n'en doute jamais, mais pas trop pour ne pas l'étouffer, le conseiller quand il en a besoin sans pour autant essayer de contrôler sa vie, faire preuve d'autorité dans son éducation, pour lui inculquer des valeurs et les limites dont un enfant a besoin sans pour autant se comporter en parent abusivement autoritaire. Bref, je suppose qu'être parent est l'un des rôles les plus difficiles qu'un individu ait à assumer dans sa vie.

Après cette réflexion, je me suis à gamberger sur la façon dont une grossesse pouvait modifier le comportement et la personnalité d'un parent. Je suppose que mon amie va un peu changer une fois qu'elle sera mère, elle sera moins disponible pour que l'on se voit et va nécessairement recentrer sa vie sur son enfant, cherchant à passer un maximum de temps avec lui pour ne pas perdre une miette de tous ces merveilleux moments qui composent le développement d'un enfant.

Enfin, cette grossesse m'a renvoyé à mon rapport aux enfants. Une partie de moi les aime beaucoup et souhaiterait en avoir un jour, même si je sais parfaitement que ce sera très compliqué (pour lui ou elle comme pour moi) et que le bon moment dans ma vie n'est pas encore venu. Une autre partie de moi ne les supporte pas, les voyant uniquement comme des petits êtres braillards, capricieux et constituant un obstacle à l'accomplissement d'un tas d'acivités que seule une personne sans enfant peut accomplir. Par ailleurs, l'idée de mourir sans héritier m'est insupportable. Je crois qu'un enfant peut donner un sens à une vie, même si c'est faire porter une lourde responsabilité à un gamin que d'en faire son unique raison de vivre. Cela peut conduire à trop l'aimer et à lui faire porter un poids qu'il est incapable d'assumer, justement parce que ce n'est qu'un enfant. L'idée de transmission me semble en tout cas primordiale dans la paternité, transmettre de l'amour, une culture, des valeurs, un patrimoine, une conception de la vie et surtout, s'abstenir de lui transmettre toutes ses névroses et ses frustrations.

De toute façon, je ne suis pas sûr que les gays soient faits pour être parents. Je suis en revanche certain que je ne suis pas suffisamment équilibré actuellement pour ne serait-ce que penser à la paternité. Plus tard, peut-être, qui sait?

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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 00:06

C'est peut-être un peu la période qui veut ça, je ne sais pas, mais toujours est-il qu'après Papillon et mon ami bob ze flash, je vais moi aussi vous entretenir ici de mon cher boss. Je ne le nommerai pas pour ne pas risquer de poursuites pénales pour diffamation, ;-) mais il n'en reste pas moins que mon cher boss fait pour ainsi dire l'unanimité contre lui chez tous les agents du bureau.

En fait, même s'il n'est que le deuxième chef que j'aie connu dans ma courte carrière, j'ai l'impression diffuse qu'il incarne l'archétype du petit chef dans l'administration. Il cumule pas mal de travers, dont notamment celui de souvent s'approprier le travail de ses agents et de substituer son nom à celui du rédacteur du dossier sur des documents administratifs. Le problème c'est que même s'il essaie de le faire discrètement, il n'est pas assez intelligent pour que cela passe inaperçu. Récemment, il a même eu le culot de demander à un agent s'il pouvait substituer son nom au sien sur la chemise d'un dossier, le tout avec un grand sourire. Culotté, pour le moins.

Un autre défaut à mettre à l'actif de mon chef boss, c'est le manque de courage, couplé à la volonté de se faire bien voir du big boss à tout prix. Cela le conduit ainsi à flipper dès que le moindre aléa se glisse dans un dossier, dès que le début de la possibilité de l'éventualité d'un problème se profile à l'horizon. Il a peur dans ces cas-là parce qu'il craint tellement que le moindre contretemps ternisse son image de gentil petit fonctionnaire compétent qu'il stresse à mort et que du coup, il me casse les burnes, me demande de trouver des solutions à des problèmes qui n'existent pas ou de lui proposer des solutions miracles qui n'existent pas à des problèmes qui eux, en revanche, sont bien réels. Le tout étant surtout de circonscrire l'incendie dans un premier temps plutôt que d'éteindre toutes les braises durablement. Autrement dit, il s'agit surtout de se dégoter un cache-misère qui rende les problèmes moins visibles en surface plutôt que de les régler pour de bon. Je ne parle pas des dossiers urgents qui traînent sur le bureau de mon boss une semaine après qu'ils lui aient été restitués, des messages qu'il ne lit pas ou des documents qu'il égare.

Toutes les qualités de ce personnages sont par ailleurs sublimées par une belle dose de mépris et de maladresse (euphémisme). J'ai déjà ainsi été le destinataire de phrases telles que "Ah, mais vous ne savez pas comment travaillent les chefs, vous" (à l'oral avec une pointe d'agacement et de mépris dans le ton) ou tout dernièrement, d'un message en copie adressé au boss adjoint dans lequel il était écrit que je racontais des histoires.

Autant j'admets le fait d'être remis en cause en tant qu'agent, autant j'estime que mon boss n'a aucun droit de me remettre en cause en tant que personne. Il m'a traité de menteur, juste pour essayer de diviser pour mieux régner. En fait, il s'agissait de me mettre en porte à faux en insinuant, de manière tout à fait mensongère que j'avais dit quelque chose au boss qui laissait sous-entendre que le boss adjoint n'avait pas bossé assez vite. L'allégation était fausse et n'a d'ailleurs pas atteint son but. J'ai répondu par message que je n'étais pas du genre à raconter des histoires pour me faire mousser auprès du chef au détriment du chef adjoint. Je suis resté correct mais j'ai été franc et j'ai répondu à une accusation calomnieuse formulée à mon sujet. J'en suis assez content, même si j'ai merdé dans un transfert de message en envoyant par erreur à mon boss un message dans lequel je disais qu'il cherchait à diviser pour mieux régner et qu'il commençait à m'énerver alors que ce message était destiné au chef adjoint.

On verra ce qu'il se passera la semaine prochaine mais après tout, je ne crois pas avoir grand-chose à me reprocher. Je supporte de moins en moins mon boss, je ne suis pas le seul dans ce cas et je doute qu'il ait quoi que ce soit à gagner à braquer ses agents de la sorte. Décidément, le management reste une notion à inventer dans la fonction publique.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 23:01

Année 2006, deux "mondial" pour le prix d'un, le mondial de football (la fameuse coupe du monde) et le Mondial de l'automobile de Paris, rendez-vous incontournable des amateurs, sinon des passionnés d'automobiles. Je n'en ai pas raté un seul depuis 1994, soit il y a 12 ans déjà. Cette année, j'ai une impression étrange.

D'abord, l'ironie du sort veut que le salon de l'automobile se tienne dans l'une des villes les plus autophobes de France. J'habite Paris depuis un peu plus d'un an et je comprends parfaitements les impératifs écologiques qui président à la politique de transports de Delanöé mais je vois dans la tenue du salon de l'auto à Paris une sorte de paradoxe. Je ne peux m'empêcher de penser non plus qu'au fil des années, alors que je suis passé de l'adolescence à l'âge adulte (tout au moins, sur le papier...), ma perception de la vie en général, et de l'automobile en particulier a changé. Je ne porte plus sur les voitures le regard d'enfant que je leur jetais alors que j'étais adolescent et que je ne pouvais faire plus que de rêver de conduire un jour. L'automobile incarnait alors une sorte de rêve, un rêve de liberté et de plaisir qui me serait un jour accessible. Aujourd'hui, ce que je croyais être un rêve est devenu réalité et n'a finalement rien d'extraordinaire.

Cette année, je me suis même demandé si j'allais y aller. La voiture à Paris est rejetée, détestée, comme un facteur d'encombrement, de bruit, de pollution et de danger. Au salon de l'auto, je n'ai vu que des voitures toujours plus en décalage avec les besoins et les moyens du commun des mortels. Des voitures de sport qui font saliver tous ceux qui ne pourront sans doute jamais se les offrir, des 4x4 qui donnent une impression de sécurité indéniable mais n'ont pas leur place dans nos centres villes, des voitures toujours plus grandes, plus grosses, plus lourdes et plus gloutonnes, le tout pour répondre à ce que les constructeurs pensent être les besoins des clients. Cette année, mon côté pragmatique a peut-être pris le dessus mais je n'ai pas été enchanté par ma visite du salon de l'auto. Beaucoup de monde, beaucoup de véhicules inaccessibles sans invitation (les riches sont toujours plus riches, les pauvres sont toujours plus pauvres). Certes, les hôtesses sont toujours aussi belles, les p'tits cons de vendeurs sont toujours aussi beaux gosses et le fait de pouvoir admirer tous ces véhicules en un même endroit m'a donné du plaisir. Certaines animations réalisées autour de quelques véhicules m'ont semblé distrayantes, participant de ce côté paillettes qui caractérise le mondial de Paris. Néanmoins, le charme n'opère plus et il y a de fortes chances pour que mon prochain achat soit un scooter neuf plutôt qu'une voiture d'occasion.

Je ne peux nier pourtant le fait que l'évolution de l'automobile nous donne quelques indications sur l'évolution de notre société. Le snobisme a un bel avenir devant lui (les Mercedes, Audi et autres BMW hors de prix ne sont-elles pas l'incarnation de l'idée selon laquelle la voiture que vous conduisez traduit votre statut social, la Mini, véhicule qui s'arrache à prix d'or alors que ses qualités objectives ne le justifient pas) malgré un retour en force de la simplicité dans l'automobile (cf la Logan, voiture qui privilégie la fonction à l'esthétique et qui offre aux ménages modestes la possibilité d'acquérir un véhicule neuf de facture très correcte, aux deux sens du terme). Les préoccupations écologiques touchent désormais de nombreux constructeurs tandis que des marques comme Kia, Hyundai ou encore Skoda nous montrent que l'on peut réaliser des progrès énormes et revenir de très loin (ces marques ayant encore jusqu'à récemment une réputation peu flatteuse de fabricants de voitures procurant peu de plaisir à leurs conducteurs et offrant un niveau de fiabilité aléatoire).

En bref, ce mondial 2006 m'a laissé une impression mitigée, me renvoyant à la manière dont j'ai évolué au cours de ces dernières années et à la façon dont notre société change également. C'est probablement regarder un peu les choses par le petit bout de la lorgnette mais c'est mieux que de se voiler totalement la face.....

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 00:51

Le mot plan peut évidemment avoir de nombreux sens différents, d'où le titre en forme de jeu de mots assez basique et pas très fin. Moralité (même si le terme trouvera mal sa place dans cet article, lol!), j'entends ici le mot plan au sens de plan cul, qui peut être défini comme une rencontre à but principalement, voire uniquement sexuel.

Je ne suis vraiment pas un amateur de plan cul. Comme je l'ai écrit dans des articles précédents, je ne vois pas beaucoup d'intérêt à pratiquer le sexe pour le sexe, dans l'unique but de prendre du plaisir physique. Ca m'est parfois arrivé de rencontrer un homme en me disant que probablement, nous aurions des rapports sexuels et que l'on en resterait là, mais c'est resté une situation très rare et avec les années, je supporte de plus en plus mal ce genre de rencontres. La dernière rencontre que j'ai faite date de jeudi dernier, et m'a d'ailleurs fait penser que le monde était petit. Le jeune homme en question est un garçon qui a fréquenté le même lycée que ma meilleure amie et moi pendant les mêmes années.

Bref, j'ai invité ce garçon chez moi à venir boire un verre et à faire éventuellement plus de choses si des envies réciproques se manifestaient. Il était comme dans mes souvenirs, car bien que je l'aie très peu fréquenté à l'époque, j'avais gardé en tête l'image de son visage. S'il était physiquement assez attirant (visage assez juvénile, joli corps, suffisamment musclé), il a eu un comportement très surprenant, voire parfois déplaisant, avec des remarques sur l'ameublement de mon appartement. Bref, je n'étais pas à l'aise en sa présence, ne sachant pas du tout s'il me trouvait à son goût ou non. Quand l'heure de se coucher a été venue, il m'a dit qu'il n'avait plus de transports et qu'il souhaitait rester. On a finalement fait quelques câlins mais ça n'est pas allé bien loin, ne sachant toujours pas, malgré cette proximité physique avec lui, s'il appréciait ce que je lui faisais ou non.

Le lendemain matin, nous nous sommes quittés et je l'ai embrassé sur la bouche dans la rue avant de partir au travail. Je ne sais pas du tout si l'on se reverra ou non car même si je le trouve attirant, son comportement étrange m'a laissé un goût amer. De plus, le fait de ne pas savoir sur quel pied danser, pour moi qui ai constamment besoin d'être rassuré et qui doute en permanence, est vraiment quelque chose de difficile à supporter.

En fin de journée, j'ai repensé à cette nuit, certes sympathique mais qui ne signifiait finalement pas grand-chose. Pendant le spectacle des Bodin's que je suis allé voir au Palais des glaces, j'ai été pris d'angoisse, sentiment très paradoxal ressenti dans un théâtre dans lequel une comédie était en train de se jouer, dans l'hilarité générale. Angoisse parce que finalement, un plan cul n'est jamais bon pour mon moral. Même s'il a lieu avec un gars auquel je sais que je plais, je ne peux m'empêcher de penser que c'est insuffisant, ça laisse un goût de trop ou de trop peu. Au final, on est toujours aussi seul et après avoir ressenti le plaisir de dormir avec un garçon dans les bras, ce qui est aussi agréable que rassurant même si une fois encore, cela n'a en général aucune signification, on se couche de nouveau le soir suivant dans un lit vide, froid, à l'image de ce qu'est sa vie sentimentale. Je crois même que je me sens dans ces moments-là encore plus seul que le jour précédent et que toutes mes pensées négatives me reviennent à l'esprit.

Le seul avantage d'une rencontre à but sexuel est qu'initialement, l'on ne peut jamais être sûr que cela ne débouchera pas sur quelque chose de plus sérieux. Ne faire aucune rencontre n'est effectivement pas le meilleur moyen de trouver l'amour et l'on a parfois de bonnes surprises. Mais je ne crois pas que ma dernière rencontre puisse être classée dans cette dernière catégorie. Il reste à espérer que ce soit le cas de la prochaine.

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