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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 22:33

J'm'en vais vous narrer une petite tranche de ma misérable existence. Comme je suis un peu réactionnaire sur les bords, j'ai pour habitude de crier haro sur tous les lieux gays uniquement destinés au sexe. Autant je peux comprendre que les gens aient besoin de baiser et se rencontrent dans des lieux qui leurs sont destinés avant d'aller consommer leur rencontre chez eux ou dans l'appartement de leur conquête, autant le concept de lieux de baise reste hors de ma compréhension.

Le fait est que ces affaires sont en tout cas assez florissantes puisque l'homosexuel moyen est réputé avoir une vie sexuelle plus "riche"et un pouvoir d'achat supérieur à la moyenne. Plein de mes préjugés, j'avais quand même décidé (plus histoire de pouvoir critiquer en pleine connaissance de cause que dans le but de changer d'avis d'ailleurs) d'aller faire un tour dans un sauna gay pour voir de plus près ce qu'il s'y passait. Pour ceux qui l'ignoreraient, un sauna c'est comme une backroom (ces arrières-salles de bar ou ces sous-sols de boîtes dédiés à la pratique du sexe sous toutes ses formes) en plus mouillé et plus moite. En même temps, comme je ne suis jamais allé dans une backroom (c'est pas exclu que j'y aille un jour, même si paradoxalement, l'expérience du sauna m'a un peu refroidi, ce qui est un comble lorsque l'on sait quelle chaleur il y fait),il m'est difficile de faire une comparaison.

Bref, comme j'avais un peu la trouille d'y aller seul, je me suis fait accompagner par un ami. Il est largement plus familier que moi de ce genre d'endroits, ce qui est toujours bienvenu étant donné mon ignorance des us et coutumes de ces lieux. On avait choisi un sauna plutôt haut de gamme, donc présumé plus propre et moins glauque que d'autres établissements du même genre. Plus cher aussi, parce que 22 euros l'entrée, ça fait mal au cul, avant même d'avoir pénétré dans le sauna.

Dès ma sortie des vestiaires, dans lesquels j'ai pris la précaution d'enfiler.... un maillot de bain, je me sens mal à l'aise, d'autant que le peu de mecs présents ce sor-là, y compris mon ami, ne portent pour seul vêtement qu'une petite serviette blanche nouée autour de la taille. Mon manque d'aisance est aggravé par la remarque, certes faite sur un ton sympathique, par un employé qui m'indique que je peux garder mon maillot de bain, sauf dans le jacuzzi, dans lequel je dois obligatoirement me glisser à poil. Ca y est, j'étais grillé, il a du me cataloguer comme une sorte de novice qui n'avait jamais foutu les pieds dans un sauna et qui venait se donner quelques pauvres sensations sans pour autant avoir envie de faire quoi que ce soit de sexuel. Si c'est ce qu'il s'est dit, il a visé en plein dans le mille!

Bref, il n'y avait vraiment pas grand monde dans ce sauna ce soir-là, pusque j'ai du croiser en tout et pour tout 7 mecs. L'endroit n'est pas désagréable, assez joli, avec une décoration qui se la joue un peu bains romains, et d'une propreté tout à fait acceptable. En même temps,ça aurait vraiment été inadmissible que ce soit sale vue la faible affluence. Deux types sont dans le jacuzzi, ils ne me plaisent pas et pour couronner le tout, mon sexe prend des proportions ridicules sous l'effet de la chaleur moite et de mon appréhension. Le jacuzzi est au rez-de-chaussée, la lumière y est faible mais tamisée donc suffisante. Au premier étage, un mec black mate un film porno gay affalé sur un banc......  Ensuite, on tombe sur les hammams et les saunas. La lumière y est faible, voire inexistante dans le hammam. Je crois que ce que je trouve le plus glauque dans ce genre d'endroits, hormis le parfum de solitude qui émane de tous ces mecs à la recherche d'une rencontre sexuelle furtive, c'est l'obscurité, comme si ce qui se fait dans ce genre d'endroits ne devait pas être vu. Je ne comprends pas comment ils peuvent baiser dans le noir, puisque d'une part, ils ne  voient rien de ce qu'ils ont attrapé et que d'autre part, l'usage de préservatifs dans ce genre de circonstances me paraît assez aléatoire.

Je suis allé m'isoler dans un sauna, quand un type très quelconque y est entré. Il a commencé à s'essuyer avec sa serviette, à poil forcément. Je me suis senti de plus en plus mal à l'aise, car je n'avais pas envie d'être obligé de le jeter s'il s'approchait de trop près. En effet, il est difficile de se plaindre de se faire aborder dans ce genre d'endroits, vu que la plupart des gens qui s'y rendent ne cherchent qu'à tirer un coup. Fort heureusement, mon dédain et ma tête tournée dans la direction opposée à la sienne ont suffit à le mettre en fuite.

La leçon que j'ai tirée de cette soirée, c'est que le sauna, c'est nase et pas donné. Je ne sais pas comment les choses se seraient passées s'il yavait eu davantage de monde. On peut raisonnablement penser qu'au pire, j'aurais fini par voir des gens réellement baiser et que j'en aurais été plus refroidi encore, ou peut-être excité après tout. Mais quoi qu'il en soit, je suis quasiment certain que je n'aurais pas pu faire quoi que ce soit, même avec un mec qui m'aurait beaucup plu. Ce genre d'endroits ne colle pas avec ma notion des relations humaines et c'est une chose de rencontrer un gars et de coucher avec lui le premier soir dans son appartement après avoir fait connaissance, c'en est une autre d'avoir un rapport sexuel avec un parfait inconnu, sans échanger le moindre mot et sans craindre d'être exposé au regard d'autres personnes. Je reconnais que sur le papier, la différence n'est pas flagrante mais dans la réalité, c'est une autre histoire.

En gros, je doute que je remettrai les pieds dans un sauna avant un sacré bail car étant donné mon malaise dans un établissement plutôt agréable, je n'ose imaginer comment je me comporterais dans une backroom sombre et glauque, dans laquelle des gens baisent devant le regard des autres sans aucune retenue et dans laquelle règnent des odeurs de sperme, de bite, de pisse, voire pire. Comme disait Bob, ce monde est décidément trop primaire pour moi. 

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 23:40

Un petit flash back sur quelques petits hasards qui se sont produits au cours de l'année 2005/2006 m'a inspiré cet article.

La première coïncidence s'est produite lors de mon emménagement dans mon appartement parisien, en septembre 2005. J'ai trouvé ce logement auprès d'une agence immobilière sur Internet, donc dans le parc privé. Or, il s'est trouvé qu'un collègue de bureau travaillant au même étage que moi et avec lequel j'ai été amené à faire plus ample connaissance par la suite, habite juste en-dessous de chez moi, donc dans le même immeuble. Certes, nous sommes un certain nombre de jeunes du boulot à habiter dans le même quartier, mais le même immeuble, c'est tout de même chié, nan?

La seconde coïncidence marquante de l'année 2006 s'est produite en mai, alors que j'étais en vacances à Marrakech avec ma mère et ma soeur. J'ai croisé lors d'une visite un collègue de promotion qui faisait avec sa copine un circuit villes impériales. OK, je reconnais que Marrakech n'est pas une destination de vacances particulièrement originale mais sachant que nous étions hors période de vacances scolaires, c'est quand même un sacré hasard que l'on se soit retrouvé au même endroit, le même jour, à la même heure. De plus, un type que nous avions croisé lors de certaines excursions (et qui était donc parti du même aéroport que nous, à savoir Charles de Gaulle, spéciale cacedédi à my dear Fouz'Daddy!!) s'est avéré travailler pour le même ministère que moi, puisque je lai croisé un jour au restaurant administratif.

L'ami avec lequel je m'étais fâché pour la fameuse question de principe m'avait dit à ce sujet que tout cela n'était finalement pas si étonnant dans la mesure où les personnes appartenant à la même catégorie socio-professionnelle, exerçant un métier comparable et habitant dans la même région avaient toutes plus ou moins le même habitus. Cela les conduit donc à adopter des comportements sociaux plus ou moins proches, et notamment à partir en vacances dans les mêmes endroits et au même moment. La théorie se défend même si je n'en trouve pas ces coïncidences moins surprenantes pour autant.

Un autre hasard a été généré par le fait que la communauté gay est vraiment minuscule. Cela a conduit à ce qu'un type qui m'avait contacté sur Meetic prenne un poste à responsabilités à mon travail, en donnant pour le trombinoscope la même photo que celle qu'il avait affichée sur Meetic, ce qu est quand même très maladroit, car sans cela, il est fort probable que je ne l'aurais pas reconnu. Je doute d'ailleurs que lui m'ait reconnu.

De même, un jeune garçon que j'avais rencontré par Internet il y a plus de 3 ans se trouve maintenant écrire et réaliser des reportages pour TETU, le plus connu des magazines gay français (je l'appelle le Elle du pédé même si ça ne m'empêche pas de l'acheter tous les mois, c'est presque un geste politique pour moi, une façon d'assumer, de m"intéresser à ce que les gays des autres pays du monde font ou subissent). Je ne parlerai d'ailleurs pas ici (ah ben si, finalement, je vais le faire quand même) de tous les gars dont j'ai vu la photo sur des tchats (chais jamais si faut mettre un t devant ou pas.....) et que j'ai ensuite croisés dans le métro (sur la ligne que je prends pour aller à mon boulot). La plupart du temps, je les avais trouvé beaux en photos, je les avais contacté et ils n'avaient pas répondu. Après les avoir vu en nature, je comprenais pourquoi ils n'avaient pas répondu, ces bâtards de leur race de beaux gosses......

Pour terminer, il s'est trouvé que j'ai croisé à la salle de sport que je fréquente assez régulièrement une demoiselle qui avait été ma voisine (elle habitait dans la même allée de pavillons que moi) pendant plus de 15 ans et avec laquelle j'étais allé dans les mêmes écoles (tout au moins en primaire et au collège, pas au lycée). C'est quand même surprenant de recroiser une nana que l'on n'a pas vue depuis longtemps et avec laquelle on n'a pas gardé contact dans un endroit qui ne nous a jamais relié et qui se trouve quand même assez éloigné de l'endroit auquel on a grandi.

Au-delà du caractère anecdotique de chacun de ces hasards, je m'interroge parfois sur les raisons de leur répétition. Je ne crois pas spécialement au destin, à l'idée que notre vie serait toute tracée, ce selon un certain déterminisme contre lequel nous ne pourrions pas aller. Je crois profondément que notre vie n'est que ce que nous en faisons (sauf peut-être notre sexualité, mais ce serait trop long à développer ici) mais après tout, tant qu'il s'agit de hasards sympathiques, il n'y a pas de raison de chercher le pourquoi du comment.

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 23:40

OK, on va encore me dire que je suis un esprit chagrin, ce qui n'est d'ailleurs pas totalement faux mais je n'apprécie pas spécialement la période de Noël. Tous les ans, c'est la même chanson et mon manque d'enthousiasme à l'approche des fêtes contribue au fait que les mois de novembre et de décembre sont ceux que je supporte le moins dans l'année. Certes, en janvier et en février, il fait encore froid mais les jours rallongent, on repart vers les beaux jours et surtout, on entame une nouvelle année, pleine d'espoir et de promesses. Certes, la nouvelle année n'est pas forcément synonyme de bouleversements dans la vie de chacun mais c'est une forme de nouveau départ, un nouveau cycle qui commence et peut nous apporter de bonnes choses.

Tout ça pour dire que je n'ai jamais été un grand fan de Noël. Non pas que j'aie de mauvais souvenirs de cette période au cours de mon enfance, au contraire même. C'était l'occasion de voir mes grands-parents et de me faire offrir des cadeaux, ce qui n'a rien d'une punition a priori. Je crois d'ailleurs qu'un basculement s'est opéré lorsque mon grand-père paternel est décédé, en août 2000. Le Noël qui a suivi a été le plus pénible que nous ayons jamais passé, son absence étant particulièrement perceptible en cette période de l'année. C'est la première fois que nous nous sommes réellement dit, "Ca y est, c'est terminé, on ne le reverra plus jamais, il faut désormais vivre sans lui". Depuis son décès, Noël a perdu une grande partie de sa signification, j'en suis parfaitement conscient. La période reste une occasion de voir mes grands-mères et ma tante, mon oncle et mes cousines mais c'est différent.

Je me dis parfois que les choses seraient différentes si j'avais une grande famille (ma mère n'a qu'une soeur, mon père est fils unique) mais je n'en suis même pas sûr parce que vu que tout le monde ne s'entend déjà pas parfaitement dans ma petite famille, je me dis que ce serait peut-être pire si j'avais une grande famille.

Ce qui m'agace aussi lorsque Noël approche, c'est cette avalanche de bons sentiments qui s'abat sur nous, comme si toute la méchanceté que l'on voie le reste de l'année devait soudainement être mise entre parenthèses, parce que c'est Noël. A ce compte-là, il faudrait que ce soit Noël en permanence. La récupération mercantile de cette fête initialement religieuse m'agace aussi pas mal, bien que je saisisse cette occasion pour offrir des cadeaux aux gens que j'aime. Cette année, j'ai réussi à m'arranger pour prendre des congés hors vacances scolaires, ce qui m'a évité le rush dans les grands magasins.

Le dernier inconvénient de Noël c'est que cette période me renvoie à la plupart de mes angoisses, qui concernent ma peur de finir seul, ma peur de ne pas trouver l'amour, de ne pas avoir d'enfants, etc, etc.... En effet, avec le matraquage médiatique dont Noël fait l'objet, cette période doit être littéralement insupportable pour les personnes seules, alors que l'on ne parle que réunions de famille et délivrance de cadeaux. Noël est aussi un moment privilégié pour les enfants, surtout pour ceux qui croient encore au père Noël (cette illusion disparaît d'ailleurs de plus en plus tôt chez les enfants, comme s le déferlement de ces jouets à haut contenu technologique leur enlevait un peu de leur naïveté d'enfant). Lorsque l'on est célibataire, le fait de faire un sapin de Noêl ne présente pas un grand intérêt et le fait de ne pas avoir d'enfants amoindrit encore ce que beaucoup appelle la magie de Noël.

Je vais paraître réellement déprimé aux yeux de ceux qui liront ce post et pourtant, je crois être parvenu à un certain détachement par rapport à tout cela. Après tout, dans cinq jours, ce ne sera plus qu'un souvenir car Noël sera passé et je pourrai ranger une partie de mes angoisses au placard pendant presque un an, en attendant Noël prochain.

Allez, hauts les coeurs, bonnes fêtes à tous!

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 20:17

Le titre de ce post est un parallèle avec celui de l'émission diffusée de nouveau le dimanche soir sur France 2, "Faîtes entrer l'accusé".  J'aime cette émission et cela m'amène à me poser un certain nombre de questions.

Cette émission traite d'affaires criminelles élucidées ou non. J'apprécie le présentateur, Christophe Hondelatte, et lamise en scène un peu théâtrale de ce programme. Mais je me suis toujours demandé pourquoi les crimes divers et variés m'intéressaient autant. Je ne dirais pas pas que les  tueurs en série me fascinent mais je n'en suis pas très loin. Déjà adolescent, je regardais Témoin n°1, qui traitait pour le coup d'affaires criminelles non encore élucidées. La plupart du temps, j'en faisais des cauchemars la nuit justement parce que je ne pouvais m'empêcher de penser que les auteurs de ces meurtres étaient toujours en liberté et ainsi en mesure de recommencer. Cela heurtait mon idée de la justice et me faisait peur. Pourtant, à chaque nouvelle diffusion de l'émssion, j'étais devant mon poste de télévision. 

Les choses sont un peu différentes avec "Faîtes entrer l'accusé" car les affaires traitées ont déjà été résolues et les auteurs mis (provisoirement) hors d'état de nuire. Il faut dire aussi que les années ont passé et que je suis désormais moins impressionnable. Ce que je ne m'explique pas c'est que même lorsque l'émission porte sur une affaire sur laquelle tout ou presque a déjà été dit (l'affaire Grégory par exemple), j'éprouve le besoin de regarder pour vérifier qu'un élément ne m'a pas échappé. En même temps, il est toujours plus compréhensible de voir tout le déroulement d'une affaire en une seule émission plutôt que de devoir rassembler les souvenirs de tout ce qui a pu être dit et écrit sur un crime qui a défrayé la chronique.

Ces remarques sur le voyeurisme sont d'ailleurs l'occasion de me féliciter du flop qu'a essuyé l'émission diffusée sur M6 la semaine dernière, "SOS cambriolage". C'est quand même rassurant de se dire que le public français a encore des limites (OK, on a bien maté L'île de la tentation, moi le premier d'ailleurs mais bon, l'adultère n'est plus pénalement sanctionné, ça fait une différence avec le cambriolage, d'autant qu'il n'y avait pas de violence sur l'île de la tentation, sauf lors des pétages de plombs programmés de certains candidats masculins).

Au-delà de la question du voyeurisme à la télévision, je m'interroge parfois sur la place de ce sentiment dans ma vie sexuelle. En effet, comme je l'ai écrit précédemment, j'apprécie de mater des films pornogaphiqes (gay en grande majorité) et j'accède assez facilement par ce biais à la jouissance physique (techniquement en tout cas). Je vous rassure, mon voyeurisme s'est toujours limité à mater des films de boules et ne m'a jamais conduit à espionner des gens ayant des rapports sexuels. Je doute d'ailleurs que cela arrive un jour, sauf éventuellement à mon corps défendant. Le corollaire de ceci est d'ailleurs que je ne suis pas du tout exhibitionniste et que je ne me verrais donc pas faire l'amour dans un lieu public ni dans un endroit dans lequel les gens baisent devant un parterre de voyeurs assumés (genre clubs échangistes, saunas, backrooms, j'en passe et des vertes et des pas mûres...). 

Cette finalisation est beaucoup plus difficile, voire impossible à obtenir dans le cadre de mes rapports sexuels. Même quand je me sens bien (comme samedi dernier....), ça ne vient pas forcément. Jusqu'à présent, seul un mec a réussi à me faire aller au bout, le fameux Christophe qui s'est foutu de ma gueule et dont j'ai parlé dans un article précédent. Une amie à moi m'avait donné une interprétation un peu psy (et tout à fait vraisemblable d'ailleurs) de ce phénomène, me disant qu'il 'agissait de mon esprit qui opposait un refus du plaisir à mon corps. Ce serait peut-être la manifestation d'un sorte de culpabilité inconsciente résultant du fait que je suis homo et que je l'accepte encouchant avec des mecs. Bref, j'ai beau avoir un début d'explication, ça ne m'a pas encore permis de surmonter le problème. Pourvu que ça vienne, si je puis dire........

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 23:36

Je vais m'efforcer d'être assez concis sur ce sujet. En effet, j'ai eu quelques retours d'amis proches qui sont aussi des lecteurs de ce blog et qui m'ont dit que le lecteur de blogs était plutôt un consommateur pressé (je ne vais pas la jouer profil type, genre le lecteur de blog est jeune, plutôt urbain, plutôt CSP+, plutôt amateur de nouvelles technologies, etc, etc, etc...), donc que le format habituel de mes articles ne correspondait pas forcément au format blog. Ils ont ajouté que parfois, le coeur de l'article leur semblait inutilement long et ampoulé. Je vais donc essayer de remédier au problème, le tout, en rendant l'introduction déjà trop longue, ;-)!

La difficulté de concilier l'amitié et le rapport professionnel hiérarchique m'est apparue avec une grande acuité au cours de la semaine dernière, alors que j'ai eu un petit accrochage avce mon chef adjoint (homme que j'apprécie par ailleurs beaucoup et avec lequel c'est presque un plaisir de travailler tant notre entente est réelle). En effet, à force d'avoir des rapports décontractés avec son chef, on peut finir par oublier que lorsqu'on est au boulot, il faut avoir avec son boss des rapports professionnels et faire preuve d'une certaine retenue.

Tout est parti d'un dossier que j'avais traité intégralement alors que le traitement d'une partie de ce dossier incombait à un autre agent du bureau. Résultat, cette bonne volonté (certes assez exceptionnelle venant de moi) s'est retournée contre moi puisqu'en définitive, il m'était demandé d'approfondir le traitement du volet de ce dossier qui ne m'incombait pas initialement. J'ai trouvé ça injuste que ma bonne volonté me porte finalement préjudice, d'autant que j'étais bien incapable d'aller plus loin dans une matière que je maîtrise pas et que je ne souhaite pas ainsi ouvrir la boîte de Pandore et créé un précédent qui deviendra un usage.

Ayant manifesté mon refus d'aller plus loin dans le traitement du dossier, certes avec un message à l'esprit très tête de con (art que je maîtrise assez bien) qui disait en substance que je ne traiterai pas l'ensemble du dossier et que mon chef adjoint n'avait qu'à se débrouiller avec la personne compétente. En gros, j'ai écrit qu'ils n'avaient qu'à se démerder entre eux et que je ne voulais plus en entendre parler. Résultat, après un message au ton plus léger ("Tu peux te brosser Martine!"), mon boss adjoint m'a répondu que je ferais mieux de ne pas répondre à nouveau, surtout si c'était pour faire une réponse du même niveau que la précédente. En cas de refus de me soumettre, il a menacé de montrer ces messages au chef et de lui demander de trancher notre litige.

Le soir même, j'étais vachement déçu (il a quand même dormi avec moi une fois!) de son attitude car je me suis dit que soit il n'avait pas compris ma plaisanterie et que donc, il ne me connaissait pas aussi bien que je le pensais, soit que c'était moi qui m'étais trompé sur son compte. Dans les deux cas, il y avait eu une méprise et je trouvais ça dommage. J'ai tendance à rapidement donner ma confiance aux gens et je suis chagriné lorsque j'ai le sentiment de m'être trompé. Je prends surtout les choses torp à coeur, comme me l'a confirmé ma chère Fouzia (elle est toujours à mon écoute et de surcroît, de bon conseil, je profite à nouveau de l'occasion pour lui témoigner toute l'amitié que j'ai pour elle).

Bref, le lendemain, il est venu me dire bonjour et j'ai essayé d'aborder le sujet sans prétendre d'entrée de jeu qu'il était fautif à 100 %. Au contraire, j'ai commencé en disant que j'avais eu un peu une attitude de tête de con mais qu'en définitive, je finissais toujours pas exécuter ses directives, non sans avoir au préalable traîner les pieds. et que je ne comprenais pas sa réaction. J'ai ajouté que j'avais été déçu, voire un peu chagriné. Il a reconnu à demi-mot que son message avait été trop dur, tout en précisant qu'il ne s'excusait pas. Bref, on en est arrivé à la conclusion qu'aucun de nous deux n'en voulait à l'autre et que le principal était que l'on s'appréciait et que l'on avait plaisir à bosser ensemble.

La morale de l'histoire c'est que malgré l'affection que j'ai pour mon chef adjoint, je ne dois pas oublier que lorsqu'on est au boulot, il est mon supérieur hiérarchique et qu'à ce titre, il a l'obligation de m'encadrer et de me donner des directives. De mon côté, je me dois aussi de lui témoigner un certain respect et d'obéir à ses ordres (même si je pense que mon impertinence lui plaît, quand elle ne le fatigue pas).  A l'extérieur du travail, les choses peuvent être différentes et je pense que lorsque l'on ne travaillera plus ensemble, ce qui arrivera sans doute à moyen terme, nos relations n'en seront que plus saines.

Je crois que j'ai échoué dans mon objectif de concision. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Je suis en vacances cette semaine, je vais donc essayer d'oublier un peu le boulot, non sans penser à mes chers collègues et amis.

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 21:24

Allez, comme ça a été un bon dimanche de loose, comme je les vis souvent et finalement comme je les aime, je me suis dit que j'allais écrire non pas un, mais deux articles dans la même journée. Ce sera encore un morceau de bravoure dans la catégorie du racontage de vie, ;-)!

La semaine qui vient de s'écouler a été assez chargée, que ce soit au boulot ou au niveau des sorties. Pour les deux pans de ma vie, ce surbooking n'est pas si fréquent et mérite donc d'être souligné.

Lundi soir: Dîner chez ma soeur en présence de son copain. J'adore ma soeur, elle habite très près de chez moi et m'invite souvent à dîner. La réciproque n'est pas vraie, sans que je puisse réellement expliquer pourquoi puisque je suis toujours ravi de la voir. On a passé un bon moment tous les trois en tout cas.

Mardi soir: théâtre avec une petite stagiaire du bureau qui est tout à fait charmante. J'espère que l'on gardera le contact une fois que son stage se sera achevé (c'est-à-dire bientôt) car elle est vraiment intelligente, drôle, naturelle et sympathique. Au départ, quand elle est arrivée, elle m'avait fait une impression mitigée car elle donnait le sentiment d'être un peu distante, froide, voire limite prétentieuse. Il s'est avéré par la suite qu'elle n'est rien de tout cela. Bref, la "pièce" s'appelait "Tiens, voilà deux boudins" et l'on peut dire raisonnablement que c'était totalement à chier (OK, l'art est subjectivement apprécié, donc ça varie selon les gens mais quand même). D'une part, ça mélangeait des sketchs et des sortes de chansonnettes. Il n'y avait pas réellement de fil conducteur, à part peut-être la difficulté d'être grosse, encore que seule l'une des deux actrices était grosse alors que l'autre était réellement bien gaullée. C'était tellement vulgaire que ça empêchait de rire, alors que pourtant, je suis loin d'être mauvais public en matière d'humour de mauvais goût. En même temps, j'étais presque gêné pour les actrices car je suppose que l'on sent en tant qu'artiste, quand le public n'entre pas dans le jeu et n'apprécie pas le spectacle. Et puis, je me dis aussi que ce n'est pas facile de bosser dans le spectacle. On se met en danger en risquant l'échec, et en ne gagnant qu'assez peu d'argent la plupart du temps. Bref, je ne recommanderais néanmoins pas le spectacle.

Mercredi soir: crêpe party chez Céline et Stéphane. Comme dirait R'né, "ma Céline, tant que y'a du grain dans l'escalier, c'est que y'en a au grenier"! On s'en est mis plein la lampe (surtout moi, d'ailleurs, ce qui n'a pas surpris grand monde) et on s'est bien marrés, notamment lorsque j'ai entonné avec Julie l'intégralité de deux chansons de Lorie (Près de moi et je serai(ta meilleure amie)). Ben ouais, souvent, il suffit de peu de chose pour passer de bons moments.

Jeudi journée: Avec les membres de mon bureau, on donnait une formation. Je suis intervenu dans la matinée avec mon chef adjoint et j'étais très content car j'ai eu le sentiment de m'en être bien sorti. J'ai eu un débit de parole fluide, je n'ai pas bafouillé ni fait chevroter ma voix, bref, j'étais fier de pouvoir m'exprimer devant 60 personnes en conservant un bon aplomb. En revanche, j'étais vidé après cette formation. Mine de rien, c'est crevant. 

Jeudi soir: salle de sport. Un super beau gosse croisé au cours de step du samedi précédent (le genr ebelle trentaine, brun, grand, beau gosse, forcément et bien baraqué, avec un corps idéalement poilu comme je les aime, aaaahhhhhhh!!!) m'a dit bonsoir (fait anodin en lui-même, j'en conviens). J'ai répondu poliment, sans effusion particulière, mais en mon for intérieur, je me suis senti comme une collégienne sans intérêt à qui le beau gosse du lycée dit bonjour. En gros, je n'ai rien laissé paraître mais en fait, j'avais très chaud.

Vendredi soir: matage de Star'Academy chez moi.

Samedi soir: Restaurant mexicain avec Fouzia. On a ensuite erré un peu avant d'enfin trouver un endroit pas trop enfumé pour boire un verre (c'que ça peut m'énerver, cette impossibilité de boire un verre dans un bar sans se faire enfumer la gueule!), tout ça pour finir au El Rancho de place d'Italie, dans un coin pas vraiment non-fumeur. On pouvait difficilement se plaindre vu que l'on avait déjà du négocier pour s'asseoir, sachant que l'on avait déjà dîné et que le restaurant était soi-disant bondé (j'ai pas spécialement remarqué mais bon).

Dimanche: Bonne glande de chez glande. Ménage, télévision, internet, écriture sur mon blog, bref rien de palpitant. Je comptais aller au cinéma avec un ceratin individu mais le bourricot s'est manifesté à 17h30, un peu tard pour que je sorte le bout de mon nez dehors un dimanche de décembre, alors que je ne suis même pas habillé.

Bref, c'est parti demain pour une nouvelle semaine, qui s'annonce également assez chargée, me slundi et mardi soir étant déjà bookés. Pourvu que ça dure!

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 15:58

Petite précision en guise de préliminaire, l'article qui suit est une reprise de commentaires que j'ai laissés sur le blog de butterfly. Désolé par avance pour ceux qui ont déjà lu le contenu qui suit mais j'y ai ajouté quelques éléments portant sur ma vie professionnelle. Il s'agira donc juste de faire le tri, ;-)!

L'origine du débat consistait dans un article de Papillon sur le stress qu'il ressent à cause de son boulot. Là-dessus, un débat s'est ouvert sur l'arbitrage qu'il convenait de faire entre sa vie privée et sa vie professionnelle. Certains lecteurs (voire la quasi-totalité...) étaient partisans de la théorie selon laquelle le boulot n'est qu'un gagne pain et qu'il faut donc toujours privilégier sa vie privée à sa vie professionnelle, présentant cette opinion comme une sorte d'évidence partagée par la majorité. Je ne partageais pas totalement cet avis ce qui a donné les échanges suivants.

OK, chuis célibataire donc niveau vie personnelle, je ne suis pas spécialement surchargé. Néanmoins, voir son travail comme un gagne-pain est un peu réducteur. Il ne faut pas oublier que dans vie, on bosse plus ou moins 40 ans, donc que la vie professionnelle est bien plus longue que la grande majorité des relations amoureuses (spécifiquement chez les gays, sans vouloir jouer les aigris blasés ni porter la poisse à quiconque, ;-)!


De plus, on passe plus ou moins 9 heures par jour au boulot en comptant le déjeuner donc si l'on s'y fait chier, notre vie peut devenir très pénible même si l'on est par ailleurs épanoui sur le plan personnel. Chais pas si c'est les 35 heures ou autre chose, mais même si je comprends que l'on veuille mettre l'accent sur sa vie personnelle, il ne faut pas oublier que c'est grâce à l'argent gagné avec son travail que l'on peut avoir des loisirs. La valeur du travail, le goût de l'effort, essayer de progresser, d'avoir toujours un but ou une perspective d'évolution en vue, je trouve que c'est très important. L'idée de végéter professionnellement m'est insupportable.

Cela dit, je rassure tout le monde, jamais je ne suis arrivé au boulot aux aurores et sans doute que cela ne se produira jamais. Je pense d'ailleurs être en général moins impliqué dans mon boulot que Papillon même si j'apprécie autant mon taff et mes collègues (dont certains sont aussi et surtout des amis) que lui.


Bref, y'a pas de vérité absolue en la matière mais je crois que si tout le monde ne faisait que privilégier sa vie personnelle, les gens seraient peut-être plus heureux mais le pays avancerait moins vite. Il faut des ambitieux, des défricheurs, des précurseurs, des gens qui osent, qui prennent des risques, qui créent, qui innovent pour que la France reste (redevienne) dynamique.

Dans la suite du débat, je me suis senti obligé d'apporter quelques précisions par rapport aux réactions suscitées par mon commentaire. Je précise une fois encore que je ne prétends pas détenir la vérité absolue et que chacun peut avoir son propre point de vue.

D'une part, sur un plan statistique, je doute que les relations homos qui durent 40 ans soient très nombreuses. Ce n'est pas un sentiment mais un fait évident, et pour cause. Les homos n'ont pas le mariage ou les enfants pour les maintenir auprès de leur conjoint, s'ils veulent se faire la malle, rien ne les en empêche et ils ne s'en privent d'ailleurs pas. Je n'ai pas le sentiment de faire des généralités, ni d'être réducteur. D'ailleurs, je ne fume pas les bigorneaux et je précise que chuis moi-même gay, alors que l'on ne fasse pas le procès de l'homophobie, ce serait se tromper de personne. D'autre part, il est aussi possible de s'investir dans son travail sans pour autant compromettre sa relation amoureuse. Lui donner la priorité, certes, mais pas lui accorder une exclusivité totale. Après tout, le manque suscite le désir quand il est savamment dosé.


De plus, pour moi, l'investissement professionnel n'a pas seulement pour but la prospérité de la patrie, mais aussi le bien-être de l'individu (POUR MOI EN TOUT CAS). Je suis content de me dire que j'ai des perspectives d'évolution et je ressens de la satisfaction quand je parviens à assumer mon travail avec brio. Et je n'aime pas cette image des dents qui rayent le parquet, comme si un minimum d'ambition devait systématiquement être regardée avec méfiance, voire avec mépris. On peut être un peu ambitieux sans pour autant en faire une obssession ni vouloir écraser les autres pour atteindre ces objectifs.


Enfin, je ne suis pas d'accord avec ceux qui affirment que tout le monde voit son travail comme un gagne-pain. Je ne cherche pas à dire que tout le monde est ambitieux en France mais dire à l'inverse que personne ne l'est ne me semble pas correspondre à la réalité. Affirmer cela me semble être une généralisation abusive.

Le travail ne sert pas qu'à la retraite, heureusement. Si tous les entrepreneurs et les chercheurs avaient pensé ça, on ne serait pas allé bien loin. Pour le pays (là, c'est pas le bien-être de l'individu, OK), il faut des gens qui cherchent, qui se dépassent, qui innovent. Et pour moi, le travail est un moyen de s'épanouir, de trouver une place, une utilité dans la société, de rencontrer des gens, d'échanger des idées, de comprendre certains enjeux économiques ou sociaux, etc, etc... Ca ne sert pas qu'à la retraite. Encore une fois, ce n'est que mon avis et je n'ai pourtant pas l'impression d'être un extra-terrestre.

A partir de maintenant, l'article est garanti sans conservateurs (sauf moi, lol!) ni éléments recyclés d'un autre blog. Initialement, je voulais juste parler du fait que je me sentais très bien dans mon boulot mais réflexion faite, je me suis dit qu'il était bon de généraliser un peu le contenu de l'article et d'élargir son objet. Car OUI, je suis heureux dans mon travail. J'appartiens à la fonction publique et je ne vois pas uniquement mon boulot comme un gagne-pain parce que je m'y sens bien.

Hormis le fameux chef sur lequel j'ai fait un article un peu péjoratif (il n'est pas si affreux que ça la plupart du temps), je m'entends bien avec l'ensemble de mon entourage professionnel. Pendant ma formation d'un an à Montpellier, je me suis lié d'amitié avec plusieurs collègues de promotion. Je me félicite réellement de les avoir rencontrés et je suis certain que l'on restera amis même si nos trajectoires professionnels sont amenées à diverger. Dans mon boulot même, j'ai également fait la connaissance de personnalités très attachantes (dont Bob ze Flash n'est d'ailleurs pas la moindre) et je peux dire que le matin, je vais travailler avec plaisir. J'ai de surcroît la chance d'exercer une profession qui m'intéresse, avec une certaine indépendance, et de bénéficier d'un bon salaire. Je relativise donc mon avis en ayant conscience de la chance que j'ai et du fait que tout le monde n'a pas le même privilège.

Le plus beau dans tout ça, c'est que bien que mon boulot m'intéresse et que je m'y sente bien, je ne suis pas pour autant amené à passer toutes mes soirées à mon travail. Il y a parfois quelques coups de bourre, comme dans toute profession j'imagine, mais jamais jusqu'à présent je n'ai été obligé d'annuler une soirée ou une sortie quelconque pour cause de surcharge de travail.

Je terminerai sur quelque chose d'anecdotique. Ma meilleure amie a parfois des invitations pour des pièces de théâtre qui sont proposées par une société de prestations de services pour les entreprises et qui tournent autour du rapport que les gens ont avec leur boulot. Nous n'en avons encore vu qu'une mais j'avais trouvé que beaucoup de comportements typiques que l'on rencontre dans les entreprises et les administrations étaient dépeints avec beaucoup de réalisme et cependant avec beaucoup d'humour également. Je repense ausis à la chanson d'Henri Salvador, et sa fameuse phrase "Le travail c'est la santé, ne rien faire, c'est la conserver". Le tout est de savoir si l'oisiveté est consentie ou si elle est subie. Le sentiment qu'elle génèrera chez celui qui en sera l'objet ne sera alors pas du tout le même. Cette phrase doit d'ailleurs laisser sceptique tous les demandeurs d'emploi qui se battent chaque jour pour trouver un boulot........ 

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2 décembre 2006 6 02 /12 /décembre /2006 23:43

Ouais, ben y'avait le Reader's digest, donc là, je vais vous narrer la digestion de mes lectures. C'est tout pourri mais qu'importe.

Sans vouloir donner dans la vanité (je relativise par anticipation ce qui suit en précisant ici qu'un ami et collègue arrive quasiment quotidiennement à sortir un mot dont je ne connais pas le sens et c'est même devenu un jeu, "le mot que j'connais pas du jour"), j'ai la chance d'avoir un vocabulaire correct sans avoir jamais beaucoup lu. Je préférais de beaucoup les bandes dessinées et les magazines automobiles à la littérature classique. Moralité, je n'ai lu quasiment que les bouquins obligatoires dans le cadre de ma scolarité. Depuis un peu plus d'un an, j'essaie de m'y mettre et je m'aperçois que je prends d eplus en plus de plaisir à lire.

Il y a des tas de styles de bouquins différents mais ce que je trouve très intéressant, c'est surtout de se passer les bouquins entre amis et d'échanger ses impressions sur ses lectures respectives, de se recommander tel bouquin dont personne n'a entendu parler et qui est néanmoins très bien (il suffit que Les bienveillantes ait fait la une de tous les journaux du fait du prix Goncourt pour que je n'aie pas envie de le lire, idem pour Da Vinci code et compagnie).

Depuis un an environ, j'ai lu 6 bouquins, dont un seul roman. J'ai commencé par Chirac ou le démon du pouvoir de Raphaëlle Bacqué. Heureusement que je l'ai avant que le documentaire en deux volets ne soit diffusé sur France 2 sinon, le livre n'aurait eu aucun intérêt. Il ne fait que recenser un certain nombre d'anecdotes d'un intérêt inégal sans vraiment prendre position sur Chirac, ni donner une vue d'ensemble de sa carrière politique. Bref, ça ne restera pas dans les annales.

Après, j'ai enchaîné avec Comment se faire des amis de Dale Carnegie. C'est un bouquin que m'avait prêté ma meilleure amie, me conseillant éventuellement de couvrir la couverture pour pouvoir le lire dans le métro, vu le titre. Or, comme elle me l'avait dit, le contenu du bouquin ne correspond pas du tout à ce à quoi l'on pourrait s'attendre vu le titre. Au début, la façon dont est écrite le livre est un peu énervante et donne l'impression que l'écrivain est un gourou qui cherche à vous endoctriner dans sa secte. Finalement, ce bouquin m'a fait bonne impression, parce qu'il donne tout un tas de conseils qui semblent relever du bon sens mais ne sont pas si souvent mis en pratique. Il m'a permis de m'apercevoir qu'il était important de faire attention à son entourage et d'essayer de se mettre à la place des autres, pour finalement pacifier ses rapports avec autrui.

Du fait de l'interruption de la ligne 6 et vu que je ne lis quasiment que dans le métro, dans lequel je ne passe guère plus de 10 minutes chaque matin et chaque soir, j'ai pris vachement de retard. J'ai lu la biographie de Françoise Giroud écrite par Chrstine Ockrent, Françoise Giroud, une ambition française. Je ne savais pas à quoi m'attendre en entamant cet ouvrage mais ce dont j'étais sûr, c'est que je ne savais pas grand chose de cette femme qui a fait partie de l'Histoire de la France au 20ème siècle. Elle a eu dans l'absolu un destin exceptionnel, a fortiori pour une femme, en étant à la fois une femme politique et une grande figure de la presse française, ayant même fondé l'UNICEF (ce que je n'aurais jamais soupçonné). Evidemment, elle était loin d'être parfaite, était parfois intransigeante, froide, cassante et manipulatrice. Mais au final, son parcours brillant et atypique me paraît mériter à tout le moins un ertain respect. Une amie m'avait dit une fois que Ockrent ne pouvait pas blairer Françoise Giroud. Or, ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eu en lisant la bio. C'est juste objectif et documenté mais à aucun moment, ça n'est une diatribe sans nuance contre Giroud.

Un dimanche après-midi pluvieux, j'ai lu Le premier sexe d'Eric Zemour, ouvrage qui avait créé la polémique lors de sa sortie (OK, pour le coup, c'est le scandale provoqué par ce bouquin qui m'a donné envie de le lire, éventuellement pour approuver ceux qui tiraient à boulets rouges sur le livre) et m'avait été prêté par Bob Ze Flash, the best the only one. J'ai finalement un avis très réservé sur le bouquin parce que je toruve que même si le stendances que Zemmour décrit sont réelles, il en tire des conclusions hâtives dans le seul but de servir sa théorie de la dévirilisation croissante de l'homme de nos sociétés modernes. Et puis le fait qu'il aie l'impression que les homosexuels sont pris comme modèles dans notre société me pose un gros problème. Même si les choses changent, l'homosexualité reste quand même un phénomène social moyennement accepté mais en aucun cas un modèle.

Pendant mes vacances en Espagne cet été, j'ai réussi à lire un bouquin qui est tout sauf un roman de plage, Traité de démagogie appliquée, Sarkozy, la récidive et nous de Serge Portelli. C'est un livre qui fait une critique très sévère de la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive. L'auteur est bien placé pour critiquer la loi puisqu'il est magistrat. Il se base sur de nombreux chiffres pour démontrer qu'au final, le smoyens mis en place par la loi, qui consistent principalement en un renforcement des sanctions et un durcissement des mesures d'aménagement de peine pour les récidivistes. Sur le principe, je suis assez favorable à une certaine sévérité envers ces derniers mais après avoir lu ce livre, je me suis dit que le sméthodes de Sarkozy pour lutter contre la récidive tenaient plus du dogmatisme et de la démagogie (OK, je ne suis pas allé chercher bien loin l'idée vu le titre du livre). Un bouquin instructif en tout cas, d'autant que l'adoption de cette loi était à l'époque passée relativement inaperçue. Un bouquin à ne pas spécialement recommande rpoue une lecture sur la plage en été parce que pas très distrayant (OK, vu le titre du bouquin, fallait s'y attendre mais tout de même).

Toujours grâce à Bob the Flash auquel je l'avais emprunté, j'ai embrayé sur Les parents toxiques de Susan Forward. Comme je considère que mon père est un individu parfois toxique, bien qu'il n'ait pas un mauvais fond et ne se rende pas forcément compte du mal qu'il a pu me faire, et encore moins du mal qu'il a fait à ma soeur, le titre de ce bouquin qui trônait dans la bibliothèque de Bob m'a intrigué et j'ai voulu le lire. Plus ou moins consciemment, j'avais envie de retrouver des traits de caractère de mon père dans les types de parnets toxiques décrits dans le bouquin. Le livre est intéressant même s'il est basé sur la généralisation de plusieurs cas particuliers  rencontrés par l'auteur, une psychiatre ou psychothérapeute, chais plus bien. Au bout du compte, mon père ne rentre complètement dans aucun des types décrits dans le livre mais reprend quelques défauts du parnet abusif. Cela se traduit par une attitude dominatrice et infantilisante et de sphrases comme "Je serai toujours ton vieux donc tu me devras toujours le respect et ce que je dirai aura toujours une valeur supérieure à tes propos". Mon côté infantile et immature est sans doute du en partie au comportement de mon père, puisqu'aujourd'hui encore, nous avons d'abord un rapport d epère à un enfant avant d'avoir un rapport d'adulte à adulte. On verra si ça change un jour ou pas.

Pour terminer (je sais, l'article est interminable mais comme je publie moins souvent, ça compense!), je viens de finir Sexe et dépendances de Stephen MacCauley. J'avais lu une assez bonne critique de ce roman dans TETU et je suis tombé dessus par hasard un soir au Virgin de Grands Boulevards. Je l'ai acheté puis lu et pas seulement dans le métro. Au départ, j'ai apprécié le style de l'auteur, la légèreté du sujet (un gay quadragénaire célibataire et agent immobilier décide de cesser de rencontrer des hommes par Internet et d'entrer dans une période d'abstinence) et les personnages attachants du bouquin. Au fur et à mesure, je me disais que le bouquin me plaisait mais je craignais qu'il ne se passe pas assez d'événements. En définitive, j'ai été assez déçu par la fin parce que justement, il n'y en a pas, ou plutôt, ce n'est pas un achèvement. Or, j'aime bien les fins tranchées dans les bouquins. Opinion partagée donc.

Actuellement, j'hésite entre commencer Le chantier de Richard Bachman (pseudo de Stephen King) et relire Mike contre-attaque que j'avais vaguement entamé un été sur la plage il y a quelques années et que je n'avais pas terminé. Je vais réfléchir rapidement parce que je conçois maintenant difficilement me strajets quotidiens en métro sans un bon bouquin.

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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 22:06

Deux avertissements préalables: La rédaction décline toute responsabilité en cas d'ennui généré chez les visiteurs par la lecture de l'article qui suit. En effet, même si je n'ai pas classé les articles par catégorie sur ce blog, l'article qui suit est à classer dans la catégorie des post "racontage de vie". Second avertissement qui découle du premier: Toute ressemblance avec un racontage de vie ne serait absolument pas fortuite.

Vendredi soir, j'avais organisé une raclette chez moi, en battant au passage mon nombre de personnes invitées (9 en l'occurrence, alors que je m'étais jusqu'à présent limité à 5). Je m'étais risqué à un tel excès d'hospitalité parce que justement la raclette ne demande aucune cuisine, donc je n'ai pas eu à me creuser la tête pour trouver une idée de plat ni trop banal, ni trop compliqué, et pas eu à stresser pour la réalisation de la mangeaille. La soirée était un peu faite de bric et de broc pour ce qui concerne la logistique puisque j'avais du taxer des chaises à ma soeur, des couverts à ma meilleure amie, et deux appareils à raclette, dont l'un appartenant également à ma soeur. En plus, j'avais pas de rallonge pour brancher les appareils et les patates n'ont pas été cuites avant que le fromage ne soit épuisé. Bref, j'ai un peu merdé mais je pense quand même que les convives ont passé une bonne soirée.

J'avais essayé de mélanger un peu les gens, en invitant des amis connus pendant ma formation, mon chef adjoint, ma meilleure amie, une copine magistrate et une copine qui est une amie de ma meilleure amie (tous ces détails n'ont aucun intérêt mais c'est pour illustrer la mixité de la soirée). Le fait est que les conversations ont quand même beaucoup tourné autour de ce qui relie la plupart des invités, en plus de leur amitié, le boulot. Parfois, j'ai essayé de diversifier la conversation mais cela était difficile. Je ne blâme personne, c'est normal que les gens discutent de ce qui les lie et des gens qu'ils connaissent en commun.

Comme à chaque fois que je fais ou que je participe à une soirée, j'ai sans doute bu plus que de raison, sans pour autant perdre mon self control ni être malade. Le seul problème c'est que mon ordintaur était allumé et que sans que je me souvienne vraiment comment j'en suis arrivé à parler de ça, je me suis retrouvé à dire que j'avais des photos de mon sexe en érection dans l'ordinateur. Du coup, l'un de mes amis présent, qui sait que je n'ai pas besoin d'être encouragé pour faire ce genre de conneries (tout au plus ai-je besoin d'être un peu provoqué, la provocation revenant finalement à me cautionner dans les faits) m'a demandé de lui montrer cette photo, ce que j'ai fait, l'alcool et l'"excitation" aidant. Sur le coup, je me suis rendu compte de ce que je faisais et même si l'ébriété a aidé, je crois que même à jeûn, je l'aurais fait quand même. Avec le recul, je me dis que peut-être, certains ont été choqués même s'ils me connaissent. Je ferai un sondage pour vérifier mais il faut vraiment que j'apprenne à me fixer des limites.

Ce qui m'a fait très plaisir, c'est que la plupart des invités sont partis après l'heure du dernier métro, ce qui me fait dire qu'ils avaient plaisir à être là. Je comprends que la contrainte de transports soit réelle mais il faut reconnaître que lorsque l'on habite Paris et que l'on a un minimum de moyens, le fait de prendre un taxi pour rentrer d'une soirée ne représente pas un débours insurmontable. Chacun fait comme il veut mais j'étais ravi que les invités s'éternisent un peu. Il y a même un invité qui a dormi avec moi, ce qui ne m'a pas déplu. Les amis présents vendredi soir savent de qui il s'agit et pour ceux qui liront ce blog, je précise que l'on a fait que des bisous et des petits câlins, rien de méchant.

Finalement, le moins sympa quand on organise une soirée chez soi, c'est le lendemain. On se lève dans un appartement en assez grand désordre, avec une montagne de vaisselle et de rangement à faire parce que forcément, la veille, on était trop bourré et / ou trop fatigué pour le faire. Du coup, ça prend du temps et ça a un côté un peu déprimant parce que l'on passe, après une simple nuit de transition d'un appartement animé et plein de gens sympas, à un appartement tout vide dans lequel on se sent tout d'un coup bien seul, le désordre étant la seule trace matérielle de la bonne soirée que l'on a passée la veille. Et puis, la raclette, c'est sympa mais ça vous laisse une odeur dans l'appart', je ne vous raconte pas. Enfin, le dernier point noir à signaler c'est la nourriture qui reste (les bouteilles de vin ont été terminées, je vous rassure!), entre les gâteaux apéros, la charcuterie, les patates et la tarte aux fraises. Je me retrouve donc à manger plus que de raison pour ne pas être contraint de jeter et de gâcher toute cette nourriture.

En me relisant, j'ai l'impression de brosser un tableau sombre de cette soirée alors que j'ai passé un excellent moment. Je prends de plus en plus de plaisir à recevoir mes amis à dîner, je crois que cela renforce nos liens et nous permet de partager des moments privilégiés. J'ai en tout cas compris que 10 convives dans mon appartement était matériellement un maximum. Vivement la prochaine Blueco's party!

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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 22:02

OK, je ne vais pas reprendre ici les paroles de la chanson populaire de Claude François. Mais à l'instant précis où j'écris ces lignes, j'ai le sentiment que dans la vie, beaucoup de choses s'en vont, reviennent, repartent puis parfois, reviennent de nouveau. En somme, les cycles du jour et de la nuit sont à l'image de la vie, le soleil laisse place à la nuit, qui à son tour, laisse place au soleil. Un peu comme dans la vie, lorsque le chagrin laisse place au bonheur, puis lorsque le bonheur laisse place aux pleurs, aux angoisses, à la peine et à la déception avant que l'espoir et la joie ne reprennent le dessus.

Mon propos principal en fait, c'est de parler de la reproduction de mes erreurs. Mon père m'a souvent dit que l'on a le droit de faire une connerie mais que l'on n'a pas le droit de faire deux fois la même. En effet, si l'on réitère une connerie, cela signifie que l'on n'a pas tiré d'enseignement de la même connerie que l'on a déjà faite précédemment ou que, pire encore, l'on a fait cette connerie la fois d'avant sans même se rendre compte qu'il s'agissait d'une connerie.

Or, mon problème, c'est que j'ai tendance à faire plusieurs fois les mêmes conneries, alors que je suis parfaitement conscient du fait qu'en c'en était et que juste après, je m'étais juré de ne pas la recommencer. Bon, d'abord, ça s'est produit avec mes accrochages en voiture lorsque j'étais jeune conducteur. Il y en a eu un, surtout du à la fatigue et à l'inattention, puis un autre, du à une vitesse excessive et à un feu grillé, le tout saupoudré d'un certain énervement et de l'impression malheureusement partagée par de nombreux jeunes conducteurs (surtout les hommes d'ailleurs), l'impression que l'on sait conduire puisqu'un inspecteur vous a décerné le permis de conduire et que les accidents n'arrivent qu'aux autres.

Il y a eu également la reproduction des mes erreurs envers ma soeur, les nombreuses brimades et vexations que j'ai pu lui infliger avec des mots, la façon que j'avais de la faire souffrir plus ou moins consciemment, les grosses maladresses que j'ai pu commettre en insinuant fortement que c'était facile de jouer les pauvresses pour se faire offrir des choses alors qu'elle manquait effectivement d'argent et ne demandait rien à personne. A chaque fois, j'ai regretté mes paroles, mais à la longue, il devient trop facile d'exprimer des regrets, ça ne suffit plus. Etre quelqu'un de bien, ce n'est pas faire tout et n'importe quoi et attendre ensuite que les personnes que l'on a fait souffrir vous pardonnent juste parce que vous regrettez vos actes. Les gens appréciables réfléchissent avant d'agir et essaient justement de ne jamais reproduire celles de leurs erreurs qui ont pu faire souffrir autrui.

Il y a encore ces comportements que je dois cesser d'adopter de façon générale, car ils sont préjudiciables à mon entourage ainsi qu'à moi-même, ne serait-ce que parce qu'ils font descendre l'estime que j'ai de moi-même. Il s'agit surtout de ma difficulté à garder pour moi des choses que les gens me confient. Pas mal de personnes se confient facilement à moi, parfois même sans que je ne leur demande quoi que ce soit. Même si je ne vais pas crier sur les toits tout ce que les gens viennent me raconter, je ne peux parfois pas m'empêcher de faire état de leurs confidences auprès de personnes très proches en le faisant évidemment à la condition qu'ils gardent eux-mêmes le secret, ce qu'ils font la plupart du temps. Cependant, le mal est fait à mon niveau et il est donc trop tard.

La dernière catégorie d'erreurs à laquelle je pense, ce sont celles qui sont dues à ma naïveté et qui me font souffrir, moi et uniquement moi. Elles ont été commises dans mes rapports avec les hommes. Evidemment, quand j'étais plus jeune et que j'étais débutant, à chaque rencontre, j'avais le même espoir, l'espoir que cette fois-ci, ce serait enfin le bon, peut-être pas l'homme de ma vie mais au moins celui avec lequel je pourrais vivre une belle histoire, celui qui me permettrait de croire que le bonheur entre deux hommes est possible et que même chez les gays, il y a de la place pour autre chose que les relations uniquement physiques et éphémères. Cette erreur, je l'ai reproduite des dizaines de fois même si inconsciemment, avec le temps qui passe et les échecs qui se multiplient, on essaie de se blinder un minimum et de ne plus trop se faire d'illusions, sans pour autant cesser totalement d'espérer.

Dans cette catégorie, la dernière erreur que j'ai commise a été de croire deux fois que le même gars avait changé d'avis et avait fini par ressentir des sentiments amoureux pour moi. Déjà il y a 3 mois, le manège s'était produit, version on se rencontre par Meetic, la nuit se passe bien, je crois ressentir une affinité, quelque chose de différent qui dépasse la simple attirance physique avec une réciprocité que je crois percevoir. Finalement, à la seconde rencontre, j'apprends qu'il est maqué, je tombe de haut et me relève tant bien que mal. Quelques semaines plus tard, j'apprends qu'ils ont rompu, je me dis que c'est mon tour et telle une pauvre chose pitoyable, j'espère que je serai le suivant et que je vais tirer profit de cette rupture. Manque de bol, il a besoin de temps, me dit qu'il tient à moi et veut que l'on reste amis. Je le crois non sans espérer qu'il finisse par changer d'avis mais préfère ne pas rester en contact, par crainte de trop souffrir. Il m'envoie un texto par moi, me disant qu'il veut me revoir sans ensuite répondre lorsque je lui écris que je suis d'accord. Ce texto mensuel, c'était assez pour m'empêcher de l'oublier mais pas assez pour me donner bon espoir. Cette semaine, coup de théâtre, sur MSN, il dit vouloir me revoir et m'appelle jeudi soir. Je ne peux décrocher mais le rappelle plus tard et j'apprends qu'il a mis à profit son "délai de réflexion" pour sortir avec un militaire pendant deux mois. Ils sont maintenant séparés. On convient de se voir jeudi de cette semaine, et à nouveau, mon espoir renaît, forcément. Je me sens mieux, plus optimiste, je vois de nouveau un sens à ma vie. Ce soir, un chat sur MSN m'a à nouveau enlevé toutes mes illusions. Il me ressert le même discours qu'il y a 3 mois, qu'il a besoin de temps, qu'il tient à moi et souhaite que l'on soit amis, qu'il ne veut pas reproduire les mêmes erreurs, qu'il est sensible et qu'un rien le touche (et moi dans tout ça, qu'est-ce que je suis, quelle est ma place??). Il me reproche d'être binaire, de ne pas connaître la demie-mesure mais je ne pense pas qu'en matière de sentiments, ce soit nécessairement un défaut, même si cela fait souffrir.

Ce qui m'énerve le plus, c'est lorsqu'il m'écrit qu'il espère que je trouverai un mec bien qui saura prendre soin de moi. Je déteste ce genre de fausse compassion qui n'a d'autre but que d'atténuer un certain sentiment de culpabilité. Il me dit que je ne le comprends pas et qu'il est peiné pour lui et par ma réaction. Le pire dans tout cela, c'est qu'ensuite, il finit par m'écrire que l'on ne se verra pas et je me retrouve dans la position d'infériorité de celui qui cherche à convaincre l'autre du bien-fondé d'une nouvelle (la dernière) rencontre. Je déteste ça, d'autant qu'en y réfléchissant, je me demande si à force d'étre seul, c'est de lui dont je suis amoureux ou si c'est de l'idée d'être avec quelqu'un. Cette réflexion m'a conduit à lui proposer en dernier ressort une rencontre pour clarifier mes sentiments envers lui, lui expliquant que je veux pouvoir rester ami avec lui s'il s'avère que mes sentiments envers lui ne sont pas tels que je l'avais cru au départ. Je n'ai pas reçu de réponse mais ce qui est certain, c'est que l'on ne se reverra pas jeudi et même que l'on ne se reverra peut-être jamais. Si finalement, je suis vraiment amoureux de lui et qu'il ne me recontacte que pour me proposer une amitié, je souffrirai sans doute moins en n'ayant plus de nouvelles de lui.

Bref, ça s'en va et ça revient mais ça n'est pas vraiment fait de tout petits riens. Si seulement j'étais aujourd'hui en mesure de chanter cette superbe chanson d'Edith Piaf: "Non, rien de rien, non, je ne regrette rien........"

 

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